Accéder au contenu principal
Birmanie / Rohingyas

La crise des Rohingyas favorise l'unité nationale en Birmanie

Plus du tiers de la population Rohingya a fui la Birmanie en un mois. 420 000 réfugiés musulmans de cette ethnie très persécutée s’entassent maintenant dans des camps à la frontière, côté bangladais. Ils ont fui les combats et la répression féroce des militaires birmans. En Birmanie, la population, majoritairement bouddhiste, a tendance à soutenir les militaires. Cette crise a rapproché l’armée, le gouvernement et la population. Elle a renforcé l’unité nationale.

Un couple de réfugiés rohingyas et leurs enfants à Cox's Bazar au Bangladesh, le 20 septembre 2017.
Un couple de réfugiés rohingyas et leurs enfants à Cox's Bazar au Bangladesh, le 20 septembre 2017. REUTERS/Cathal McNaughton
Publicité

Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre

Il s’est battu contre la dictature militaire en Birmanie, il a manifesté pour la démocratie, il a été arrêté par les militaires, emprisonné, mais aujourd’hui, le moine bouddhiste U Pamdapimsa soutient l’armée dans sa politique répressive contre les Rohingyas.

« Je crois que l’armée respecte les règles sur le terrain avec les Bengalis [ ndlr. Mot utilisé par les bouddhistes pour désigner les Rohingyas ]. Je ne crois pas que les militaires fassent des opérations agressives pour le moment. Il faut comparer la manière dont l’armée combat l’organisation terroriste rohingya et les rébellions ethniques, ce n’est pas pareil. L’armée, par exemple, n’utilise pas d’armes lourdes contre les terroristes rohingyas », souligne le moine bouddhiste.

A l’instar de ce moine, beaucoup de Birmans estiment que l’armée protège la nation contre des terroristes rohingyas qui ont attaqué, fin août, plusieurs postes de police.

La conseillère d’EtatAung San Suu Kyi est toujours extrêmement populaire. Elle a répondu, lors d’un discours télévisé, aux attaques de la communauté internationale qui l’accusait de ne rien faire pour les Rohingyas.

Le chef de l’armée a appelé le pays à s’unir pour une « cause nationale ». L’institution militaire était auparavant très décriée en Birmanie parce qu’elle a tenu le pays d’une main de fer pendant un demi-siècle, aujourd’hui, elle est respectée.

(Re) lire : Birmanie: les messages de haine sur les Rohingyas se multiplient sur Facebook

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.