Sea Shepherd : des drones contre les baleiniers
L’association écologiste Sea Shepherd a annoncé, ce dimanche 25 décembre 2011, qu’elle utilise désormais des drones, ces avions sans pilotes destinés aux missions de surveillance ou de combat, pour traquer les baleiniers japonais. Depuis plusieurs semaines déjà, les navires de l’association cherchent à repérer le bateau-usine Nisshin Maru qui mène sa traditionnelle campagne de chasse aux cétacés.
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Comme chaque saison l’association Sea Shepherd s’est donné pour devoir de jouer les trouble-fêtes du côté de l’océan Austral lors de la campagne japonaise de chasse à la baleine. Sa mission : empêcher le bateau-usine Nisshin Maru de capturer des baleines. Une espèce menacée et protégée par la Commission baleinière internationale (CBI).
La commercialisation de la viande de baleine est en théorie interdite depuis 1986 mais le Japon utilise une dérogation qui permet de tuer des baleines à des fins scientifiques. Tous les ans, un millier de spécimens sont capturés et une partie d'entre eux se retrouve finalement au menu des restaurants de l’archipel.
Le combat des écologistes
Une posture dénoncée par les écologistes et au premier rang desquels l’association Sea Shepherd, dirigée par un personnage haut en couleur aussi bien salué que critiqué : le capitaine Paul Watson. Une ONG connue pour ne pas faire dans la demi-mesure lorsqu’il s’agit de défendre les espèces en danger.
Et Sea Shepherd n’a pas hésité à se doter de nouveaux moyens pour retrouver et traquer le bateau-usine Nisshin Maru : des drones. Les deux engins ont été offerts par une entreprise de sécurité américaine et sont lancés du bateau Steve Irwin. La méthode porte ses fruits : les militants écologistes auraient repéré la flotte nippone au nord de l’océan Austral. « La traque promet d’être longue et difficile d’ici aux côtes antarctiques, a expliqué à l’AFP Paul Watson, mais grâce à ces drones, nous avons un avantage que nous n’avions pas jusque-là : des yeux dans le ciel ».
L’objectif est de faire mieux que l’année dernière, quand le Japon avait suspendu sa campagne de chasse en Antarctique un mois avant la fin de la saison. Un arrêt anticipé alors que le pays n’avait capturé qu’à peine un cinquième des prises espérées. Les autorités avaient à l’époque reconnu que les perturbations provoquées par les écologistes et l’association Sea Shepherd étaient à l’origine de cette décision.
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