Chili: Gabriel Boric envisage le recours à l'IA pour rechercher les disparus de la dictature
Le président chilien avait déjà annoncé cette intention l’année dernière lors du lancement de son plan national de recherche, il a réitéré cette promesse lundi 15 janvier.
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Avec notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné
Partout sur la planète, l’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus utilisée dans de nombreux domaines. Tandis que certains la craignent, d’autres la voient comme un formidable progrès pour l’humanité. Ainsi, pourquoi ne pas la placer au service de la défense des droits de l’homme. C’est ainsi que Gabriel Boric a parlé de l’IA lors de la cérémonie d’ouverture du Congrès du Futur qui se tient toute la semaine dans la capitale chilienne. Une centaine de conférences auront lieu pour parler science et technologie avec le grand public, avec l'IA comme thématique centrale cette année.
« Elle aura un rôle important dans le Plan national de recherche pour retrouver nos détenus disparus », a déclaré le président chilien.
Ce plan national est une première au Chili. Jamais depuis le retour de la démocratie dans le pays, un gouvernement n’avait élaboré une feuille de route aussi détaillée pour rechercher les opposants à la dictature, tués, et dont les corps de plus de 1 000 personnes n’ont toujours pas été retrouvés.
Seulement la tâche est énorme. Des milliers d’archives avec d’innombrables données, doivent être traitées. L’objectif numéro 1 est donc d’abord de digitaliser tous les documents papiers pour ensuite ordonner puis croiser les informations et ainsi avancer dans les enquêtes. C'est à cette étape que l'IA rentrera en jeu.
Selon la justice, 800 affaires pour disparitions forcées sont aux archives et n’ont jamais abouti, tandis que 100 autres sont toujours en cours d’investigation.
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