Le FMI constate la reprise économique mais s'inquiète d'une inflation basse

Les réunions d'automne du FMI ont pris fin hier, dimanche 15 octobre. Ces rendez-vous sont l'occasion de faire le point sur l'économie mondiale. Les Etats membres du Fonds monétaire international constatent une poursuite de la reprise économique avec une hausse des investissements et de la production industrielle mais des inquiétudes demeurent.

Les Etats membres du Fonds monétaire international constatent une poursuite de la reprise économique mondiale mais s'inquiètent d'une inflation basse. REUTERS/Yuri Gripas

Le comité directeur du Fonds monétaire international a mis en garde contre un excès de satisfaction, il pointe notamment du doigt les niveaux d'inflation. Non pas parce que les prix augmenteraient trop vite mais au contraire parce que l'inflation est toujours inférieure aux objectifs dans la plupart des pays avancés. Or, il est parfois considéré que taux d'inflation et de chômage sont liés. Et puis, lorsque les prix augmentent peu les salaires ont tendance à stagner eux aussi, et in fine, les finances de l'Etat en pâtissent.

Néanmoins, pour le gouverneur de la Banque du Japon, ce n'est qu'une question de temps avant que l'évolution des prix ne s'accélère. Au-delà de l'inflation, le FMI souligne que le potentiel de croissance est toujours faible dans de nombreux pays et les dirigeants financiers ont mis l'accent sur les inégalités et la necéssité d'une croissance inclusive.

Mais s'il y a encore du travail, et s'il faut surveiller les éventuels risques financiers liés à la persistance des taux d'intérêts bas, les perspectives s'améliorent, donc, et pour Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, c'est le moment de mettre en oeuvre les réformes structurelles: « C'est quand le soleil brille qu'il faut réparer le toit », a-t-elle résumé.

En marge de cette session du Fond monétaire international, le secrétaire américain au Trésor a demandé à la direction et aux salariés du FMI de faire preuve d'une «discipline budgétaire exemplaire» et d'accepter une baisse de leurs salaires. Steven Mnuchin s'est aussi opposé à une taxe sur le chiffre d'affaires des géants du net comme le propose le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire.