La Corée du Nord a un nouveau chef d’État
Choe Ryong-hae, bras droit du « dirigeant suprême » Kim Jong-un, remplace Kim Yong-nam, âgé de 91 ans, qui occupait ce poste depuis près de vingt ans. Une nomination faite lors d'une réunion, jeudi 1 avril, de l'Assemblée populaire suprême, le Parlement nord-coréen.
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Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
En Corée du Nord, le rôle de chef d’État est largement honorifique et symbolique : c’est bien Kim Jong-un qui dispose d’un pouvoir absolu. Cette nomination s’accompagne d’une série de remaniements à la tête du régime, signe que Kim renforce son pouvoir.
Choe Ryong-hae est un « prince rouge », le fils d’un ancien compagnon d’armes de Kim Il-sung, le fondateur du régime. Il est donc très proche de la famille régnante des Kim, ce qui ne l’a pas empêché, au cours de sa longue carrière, de connaître une purge et d’être envoyé en « rééducation ».
Choe Ryong-hae est ensuite devenu l’un des bras droits du dirigeant actuel Kim Jong-un. L’année dernière, il a été frappé de sanctions par les États-Unis, qui l’accusent de violations des droits humains. Son rôle de chef d’État sera essentiellement honorifique : son prédécesseur, Kim Yong-nam, a représenté son pays lors de visites diplomatiques à l’étranger pendant vingt ans.
La Corée du Nord a aussi annoncé qu’elle remplaçait son Premier ministre. Enfin, plusieurs hauts responsables impliqués dans les récentes négociations avec les États-Unis ont été élus au sein de la toute-puissante Commission des affaires de l’État.
Ces remaniements semblent indiquer que Kim Jong-un continue de renforcer son pouvoir en interne. Un « dirigeant suprême » qui, cette semaine, a lancé un appel pour davantage d’autosuffisance en réponse aux sanctions internationales.
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