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Birmanie

Rohingyas: dans les camps de réfugiés, l'appel au Conseil de sécurité de l'ONU

« Génocide », le mot est lâché. Un an après le début de l’exode de près de 700 000 Rohingyas face aux violences de l’armée birmane, dans l’ouest du pays, l'ONU demande dans un rapport à ce que le Conseil de sécurité agisse. Une réunion est prévue ce mardi 28 août 2018 pour le premier anniversaire de la crise. Dans les camps de réfugiés, la pression internationale reste la seule solution.

Mohib Bullah, le 21 avril dernier au Bangladesh.
Mohib Bullah, le 21 avril dernier au Bangladesh. REUTERS/Mohammad Ponir Hossain
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Entre les mains de Mohib Bullah, une liste de plusieurs pages énumérant les violences subies par les Rohingyas réfugiés dans les camps. Un document destiné à la Cour pénale internationale, explique notre envoyée spéciale dans le camp de Kutupalong, Eliza Hunt.

« On a déjà dû fuir le pays par le passé, mais jamais on n'a demandé ce type de justice. Résultat, le gouvernement a recommencé, et cette fois, cela a été un génocide. C’est pour cela qu’on demande aujourd’hui à la communauté internationale de nous aider à obtenir justice, car cela va influencer le gouvernement », explique Mohib Bullah.

D’après lui, rien n’a prouvé depuis un an que le gouvernement birman veut trouver une solution. Il compte donc sur la pression internationale, tout comme cet autre réfugié rohingya, ancien directeur d’école, pour qui la communauté internationale a un devoir à leur égard.

« Les Nations unies, les Européens… Ils seront tous responsables si les violences arrivent de nouveau, ils ont la responsabilité d’intervenir, de trouver une solution. Pour l’instant, ils critiquent, ils parlent, mais ce n’est pas assez », dénonce l'ancien directeur. Ici, tous attendent désormais que le Conseil de sécurité de l'ONU agisse rapidement.

Après un an d'enquête, les experts de l'ONU accusent l'état-major birman d'avoir voulu anéantir tout un peuple, à travers toute la panoplie de la terreur : exécutions sommaires, torture, esclavage, déportation, viol... Le document désigne six responsables, dont le chef de l'armée et ses principaux adjoints. Et d'appeller le Conseil de sécurité à faire traduire ces hommes devant la justice internationale.

D'abord, nous demandons qu'un mécanisme soit mis sur pied afin que les preuves dont nous disposons soient préservées, que les investigations, les interrogatoires puissent commencer, et que l'on monte un dossier d'accusation. Ensuite, nous espérons que le Conseil de sécurité saisira la Cour pénale internationale ou constituera un tribunal spécial

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La Sri-Lankaise Radhika Coomaraswamy fait partie des trois experts mandatés par les Nations unies pour cette enquête

Vincent Souriau

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