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Niger

Niger: l'opposition écartée de la rédaction du rapport sur «l'uraniumgate»

Ce mercredi 26 avril, une séance de l'Assemblée nationale à huis clos était convoquée pour discuter du rapport de la commission d'enquête parlementaire sur l’« uraniumgate ». Cette affaire avait été révélée mi-février par la presse locale qui avait dénoncé un système de vente circulaire d'uranium entre Areva et le Niger, via des sociétés russes et libanaises. Une opération qui aurait permis aux intermédiaires de gagner des dizaines de milliers de dollars, voire des millions pour certains. L’opposition, qui affirme avoir été écartée de la rédaction du rapport, estime que cette affaire dérange le pouvoir.

La mine d'uranium à ciel ouvert de Tamgak à Arlit, exploitée par la Somaïr, une filiale d'Areva.
La mine d'uranium à ciel ouvert de Tamgak à Arlit, exploitée par la Somaïr, une filiale d'Areva. Reuters/Joe Penney
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La commission d'enquête chargée de travailler sur le rapport de « l’uraniumgate » était composée de dix membres dont deux députés de l'opposition qui affirment avoir été écartés de la rédaction de ce rapport. L'opposition, qui du coup a remis au président de l'Assemblée son propre rapport, a donc décidé de boycotter la séance d'hier pour ne pas légitimer le rapport écrit par les députés de la majorité.

Le député de l'opposition et vice-président de la commission d'enquête, Soumana Sanda, estime que cette affaire dérange le pouvoir et que c'est pour cette raison que l'opposition a été écartée de la rédaction du rapport.

« En réalité, c’est un sujet aujourd’hui qui fait trembler les tenants du pouvoir puisque l’implication du directeur de cabinet du président de la République de l’époque, Massaoudou Hassoumi, est confirmée par tous les éléments en notre possession, parce que jamais au Niger un scandale d’une telle ampleur n’a eu lieu, et parce qu’enfin, le peuple nigérien très tôt a été mis au courant par la presse indépendante et attend avec ferveur les conclusions de cette enquête, explique le député. Donc naturellement, tous les mécanismes ont été mis en branle par les députés de la majorité pour qu’il n’en soit pas ainsi. Mais malheureusement pour eux, la Constitution, le règlement intérieur de l’Assemblée nationale nous autorisent à être membre de cette commission. Nous l’avons été et en cela nous avons pu avoir accès à toutes les informations qui, aujourd’hui, confirment ce que les journaux de la place ont révélé au grand public ».

Contacté, le président de la commission d’enquête n’était pas joignable pour répondre aux questions de la rédaction de RFI.
 

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