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Centrafrique

Désarmement en RCA: un projet pilote pour réintégrer d'ex-combattants

En Centrafrique, la quatrième réunion du comité de suivi du DDR, le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion, s'est achevée vendredi après-midi 21 avril. Quelques avancées notables, comme la mise en place d'un projet pilote engageant 40 ex-combattants par entité à un retour à la vie civile et dans l'armée.

Un membre de l'ancienne rébellion Seleka pose avec son arme à Bambari, en mai 2015.
Un membre de l'ancienne rébellion Seleka pose avec son arme à Bambari, en mai 2015. AFP PHOTO / PACOME PABANDJI
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Le message est clair pour le gouvernement, le processus de DDR est en marche.

Bien que le FPRC de Nourredine Adam et la branche Mokom des anti-balakas n'aient pas encore signé l'accord, ces derniers ont accepté de se rendre à la table des négociations et feront part des discussions à leurs bases respectives.

Ce comité de suivi est considéré comme un succès pour le gouvernement. D'abord, parce que pour la première fois les quatorze groupes armés du pays étaient présents autour de la table. Notamment le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Nourredine Adam, qui était là en qualité d'observateur, et la branche Mokom des anti-balakas, même s'ils n'ont pas encore signé l'accord.

Douze des quatorze groupes ont donc répondu présents aux propositions du gouvernement et de la Minusca, notamment sur le projet pilote qui va réintégrer des ex-combattants dans la vie civile et dans l'armée. Chaque groupe armé s'est mis d'accord avec le gouvernement pour présenter dès la semaine prochaine quarante anciens combattants qui intégreront le projet pilote du DDR.

Jean Willybiro-Sako, ministre en charge du DDR s'en félicite. « Nous avons été surpris que les membres des différents groupes armés aient adhéré à ces projets sans trop de commentaires et soient prêts à nous faire parvenir d'ici la semaine prochaine la liste de leur 40 éléments. »

Vingt d'entre eux seront réinsérés dans la vie civile, notamment à travers des programmes de formation, et les vingt autres réintègreront les forces armées centrafricaines.

Prochaine réunion fin mai

La réunion a également permis de former les comités locaux qui feront le lien entre Bangui et les provinces pendant toute la période du DDR.

De son côté, Lambert Lissane, le porte-parole du FPRC, a rappelé que toutes les conditions n'étaient pas réunies pour aboutir à un désarmement total, et qu'il avait émis des conditions pour intégrer ce processus du DDR. Notamment des postes dans la haute fonction publique et des conditions d'amnistie. « Nous avons demandé qu'il y ait un accord préalable parce que nous n'avons pas confiance, explique-t-il. L'expérience nous a démontré lorsque nous avons connu la période de gruerre en 2006-2007 que parfois les autorités promettent. Nous voulons un document qui pourrait nous servir de portefeuille. Si les autorités n'appliquent pas, nous aurons un témoignage à brandir. »

La prochaine réunion du comité de suivi devrait se dérouler les 25 et 26 mai. Cela laissera le temps à chacun de prouver sa bonne volonté pour le retour de la paix en Centrafrique.

(A RELIRE) → Jean Willybiro-Sako: première réunion des «14 groupes armés» sur le DDR en RCA

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