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Basket

NBA-Pascal Siakam: «C’était une saison de rêve»

Très solide lors des finales NBA remportées par son équipe des Raptors de Toronto face aux Warriors de Golden State, l’ailier Camerounais Pascal Siakam a conclu sa saison avec le titre de joueur ayant le plus progressé de l’année dans la meilleure ligue du monde. Le natif de Douala n’en finit plus de surprendre et ne se fixe pas de limites, en pensant toujours à l’exemple qu’il donne dans son pays et à tout le continent africain.

Le Camerounais Pascal Siakam posant avec son trophée de joueur ayant le plus progressé en NBA.
Le Camerounais Pascal Siakam posant avec son trophée de joueur ayant le plus progressé en NBA. Gary A. Vasquez/Reuters
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De notre correspondant aux États-Unis,

RFI : Pascal Siakam, comment vous sentez-vous après avoir reçu ce titre de joueur ayant le plus progressé de la saison en NBA ?

Pascal Siakam : Je suis vraiment très heureux, très content d’avoir la reconnaissance de mes pairs, de la ligue, ainsi que de tous les fans. C’est très touchant de recevoir ce genre de trophée, et c’est aussi le résultat d’un travail fou depuis que j’ai débuté le basket. Je ne compte pas les heures d’entraînement, je me donne à fond tout le temps et j’essaye d’apprendre un maximum tous les jours, car je veux toujours progresser et devenir le meilleur joueur possible. J’ai adoré partager ce moment avec certains membres de ma famille et certains de mes proches, et c’est aussi en grande partie grâce à eux, et à mon père qui n’est plus parmi nous aujourd’hui, que je puise mon inspiration et ma motivation. Je leur dédie ce trophée, ils sont tellement importants pour moi.

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Le Camerounais Pascal Siakam.
Le Camerounais Pascal Siakam. Mandatory Credit: Dan Hamilton-USA TODAY Sports

On va senti serein, posé et tranquille lors de la remise du trophée. Vous ne ressentiez aucune pression ?

Oui, j’étais serein et j’ai profité de l’instant présent à 200%. C’est un honneur d’être en course pour un titre individuel dans une ligue aussi compétitive que la NBA, et quel qu'eût été le résultat, j’aurais profité de la soirée et de ce moment de la même manière. Lorsque j’ai entendu mon nom annoncé comme le vainqueur du trophée MIP, j’étais vraiment heureux, c’est un bel accomplissement et j’ai pensé à tout le travail effectué auparavant pour en arriver là. Le travail paye, et lorsque l’on veut, on peut. Je ne dis pas que c’est toujours facile, mais lorsque l’on a un rêve, des rêves en tête, il faut tout faire pour les réaliser.

Vous avez conclu votre discours par un message pour votre pays, le Cameroun, et sa jeunesse…

Oui, c’était important pour moi d’adresser un message à la jeunesse et à mon pays que j’aime tant. Je sais que Joël Embiid et moi-même sommes des exemples pour des millions de jeunes et je me devais de leur adresser quelques mots, car c’est aussi pour tous ces jeunes que l’on travaille dur chaque jour. On veut montrer que tout est possible, qu’à force de travail et d’abnégation, on peut atteindre ses rêves et vivre la vie que l’on veut. C’est important de montrer aux jeunes qu’on les soutient, car les temps sont durs et que souvent, la jeunesse est mise de côté ou oubliée. Il y a des talents, de la force et des esprits brillants partout en Afrique, et c’est primordial de donner confiance à sa jeunesse et surtout de leur montrer que tout est possible.

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Pascal Siakam, en conférence de presse, avec le drapeau du Cameroun sur les épaules et la casquette de champion NBA, après le sacre des Raptors de Toronto.
Pascal Siakam, en conférence de presse, avec le drapeau du Cameroun sur les épaules et la casquette de champion NBA, après le sacre des Raptors de Toronto. Jack Arent / NBAE / Getty Images / AFP

Vous avez vécu une saison de rêve : un premier titre NBA avec les Raptors de Toronto et un titre de joueur ayant le plus progressé de la saison. Auriez-vous imaginé une telle réussite il y a un an seulement ?

Oui, c’est le terme approprié : c’était une saison de rêve. L’objectif du titre NBA est dans ma tête depuis longtemps et on a tout donné pour arriver à ce but avec l’équipe. Je n’oublierai jamais la sirène qui a retenti après le match 6 que l’on a remporté en Californie, mais aussi l’émotion de porter le drapeau de mon pays sur mes épaules lors de la remise du trophée de champion. On bosse dur pour cela, on fait des sacrifices chaque jour pour vivre ce genre de succès et on touche le rêve lorsque l’on a ce trophée de champion entre nos mains. Il y a un an, j’avais ce rêve en tête, mais je ne savais pas quand est-ce que je pourrais le réaliser. En quelques semaines, j’ai remporté le titre de champion NBA avec mon équipe et j'ai remporté le titre de joueur ayant le plus progressé de la saison à la suite, c’est juste génial ! Mais cela ne va pas m’arrêter ni me démotiver. Mon appétit de titres est encore gigantesque.

Un titre de champion NBA, un titre de joueur ayant le plus progressé de la saison, que peut-on attendre pour la suite de votre carrière ?

Je ne veux pas m’arrêter là, j’en veux encore plus. Je vais prendre quelques vacances, puis je vais me remettre au travail pour préparer la saison à venir. Nous sommes champions en titre, on sera l’équipe à battre et on sera prêt à relever de nouveaux challenges. À titre personnel, je veux pousser encore plus mes limites, et exploiter mon potentiel au maximum. J’ai vu la manière dont j’ai progressé en trois saisons en NBA, pourquoi ne pas continuer à devenir encore plus performant ? Je ne me fixe pas de limites, je veux devenir le meilleur joueur possible. Je suis un passionné de mon sport et lorsque je fais quelque chose, je le fais à fond, donc je vais tout donner pour devenir un meilleur joueur mois après mois, année après année, et ce jusqu’à la fin de ma carrière. J’espère que ce n’est que le début de quelque chose d’encore plus grand !

Le Camerounais Pascal Siakam.
Le Camerounais Pascal Siakam. Mandatory Credit: Kyle Terada-USA TODAY Sports

Avec vous-même et Joël Embiid, le basket camerounais est sous les feux des projecteurs…

Nous essayons de faire notre possible pour montrer l’exemple à tout notre pays, et nous sommes fiers d’être Camerounais. On se respecte beaucoup, on est très fier de représenter notre pays et c’est vraiment une super chose pour le Cameroun, mais aussi pour le basket camerounais. On sait que le football est le sport roi, mais nos contributions aident aussi les gens à regarder le basket et à peut-être créer de nouvelles vocations. C’est tout ce qu’on souhaite, on veut voir le basket camerounais progresser et voir de nombreux joueurs essayer de suivre nos pas. Ils en sont capables. Si Joël et moi avons réussi, beaucoup de monde peut le faire, j’en suis persuadé.

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