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Biodiversité / Agriculture et Pêche

De retour en mer Méditerranée, le thon rouge n'a plus de sushi à se faire

Le thon rouge de Méditerranée repeuple les pâturages marins. L'espèce, très appréciée pour la fabrication des sushis, était menacée de disparition au début des années 2000 à cause d'une pêche trop intensive. Les nombreuses mesures mises en place se sont révélées très efficaces.

Le thon rouge peut peser jusqu'à 650 kilos, mesurer plus de 4 mètres de long et pondre des centaines de millions d'oeufs, pourtant, cette force de la nature a failli périr de la surpêche.
Le thon rouge peut peser jusqu'à 650 kilos, mesurer plus de 4 mètres de long et pondre des centaines de millions d'oeufs, pourtant, cette force de la nature a failli périr de la surpêche. Gary Stockes/OceanicLove/Sea Shepherd
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Par Guillaume Farriol,

La pêche du thon rouge est très encadrée depuis dix ans en mer Méditerranée. Le nombre de bateaux a été limité, des quotas sont instaurés chaque année, la traçabilité et les contrôles ont été renforcés. D'après les derniers relevés scientifiques, cette série de mesures est efficace. Entre 2008 et 2013, le nombre de thons rouges de Méditerranée a presque quadruplé. Le stock de reproducteurs est passé de 150 000 tonnes à 585 000 tonnes.

Après ces résultats encourageants, un nouveau recensement va avoir lieu cet été. La Commission internationale pour la conservation des Thonidés de l'Atlantique (ICCAT) décidera alors de l'avenir du plan de sauvetage des thons rouges, mis en place en 2007. Si les chiffres confirment la tendance, les mesures mises en place ces dernières années pourraient être en partie levées. La France, l'Italie et l'Espagne sont particulièrement concernées par cette décision. Ce sont les trois pays qui pèchent le plus de thon rouge en Méditerranée.

La fin des quotas inquiète

Si le plan de sauvegarde est levé, la pêche intensive risquerait de faire son retour. Le thon rouge de Méditerranée est très prisé dans le monde entier et la demande n'a pas faibli au cours des dernières années. Le poisson s'exporte particulièrement au Japon où il est utilisé pour faire des sushis.

Les pécheurs sont également opposés à la fin des quotas. « Nous avons extrêmement peur que le dispositif s'assouplisse trop et qu'on retombe dans les excès rencontrés il y a quelques années », affirme Bertrand Wendling, directeur général de Sa.Tho.An, coopérative du port de Sète, dans le sud de la France. Autre crainte des professionnels de la pêche : l'effondrement des cours avec la suppression des quotas. Aujourd'hui, un kilo de thon rouge coûte environ 10 euros, contre un à deux euros il y a quelques années.

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