Isère: Yassin Salhi mis en examen pour des actes de nature terroriste
Yassin Salhi a été mis en examen ce mardi matin par François Molins, le procureur de Paris, notamment pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Le principal suspect de l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier justifiait son acte par des raisons personnelles et en niait la nature terroriste. Mais ses explications n'ont pas convaincu le procureur.
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Durant les 96 heures passées en garde à vue, le principal suspect de l'attentat de l'Isère s'était d'abord terré dans le mutisme, avant de passer aux aveux.
Mais s’il a reconnu avoir décapité son patron, il n'a, dit-il, aucun souvenir d'avoir mis en scène ce crime. Selon lui, les raisons derrière ces actes n'ont aucun lien avec une volonté de provoquer la terreur. Ce sont des difficultés personnelles et professionnelles qui l'ont poussé à commettre ce crime.
Cette justification n'a donc pas convaincu le procureur Molins qui n'a guère goûté cette amnésie jugée opportune. La photographie sur laquelle Yassin Salhi pose à côté de la tête découpée de sa victime, photographie qu'il a tout de suite envoyé à l'un de ses amis parti en Syrie, la mise en scène de ce meurtre, autant d’éléments qui reprennent les codes et la recherche de médiatisation dont est coutumier l’organisation de l'Etat islamique. « En fait, l'un n'exclut pas l'autre, explique François Molins. Le choix de tuer quelqu'un à qui il en voulait n'est pas exclusif du mobile terroriste. »
Le dossier passe donc dans les mains du juge d'instruction et Yassin Salhi a été placé en détention provisoire.
Les actes de Yassin Salhi correspondent très exactement aux mots d’ordre de Daesh qui appelle régulièrement à commettre des actes de terrorisme sur les territoires français
François Molins revient sur les raisons qui l'ont poussé à qualifier de terroristes les crimes attribués à Yassin Salhi
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