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France

Attentat en Isère: le selfie macabre envoyé en Syrie

Yassin Salhi, le suspect de l’attentat perpétré en Isère vendredi, a reconnu avoir tué et décapité son employeur. Il aurait par ailleurs envoyé le cliché de la décapitation à un correspondant basé en Syrie, selon des sources proches de l’enquête. L’homme, qui était entendu par la police lyonnaise, a été transféré au siège de la police antiterroriste en région parisienne, à Levallois-Perret, où il doit être présenté devant un juge d’instruction.

L'auteur présumé de l'attentat en Isère de vendredi 26 juin, Yassin Sahli, escorté ici par des policiers, doit être présenté devant un juge d'instruction en région parisienne, ce dimanche.
L'auteur présumé de l'attentat en Isère de vendredi 26 juin, Yassin Sahli, escorté ici par des policiers, doit être présenté devant un juge d'instruction en région parisienne, ce dimanche. REUTERS/Emmanuel Foudrot
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L’enquête sur l’attentat commis vendredi à Saint-Quentin-Fallavier ne fait que démarrer, mais les premières auditions de Yassin Salhi, devant la police lyonnaise, ont permis d’avancer sur plusieurs points.

En premier lieu, Yassin Salhi a reconnu avoir assassiné son employeur, Hervé Cornara, sur un parking avant de se rendre sur les lieux de l’attentat. Le corps décapité de la victime avait été découvert, vendredi, à l’intérieur du site industriel sur lequel Yassin Salhi a lancé son attaque. La tête de la victime a été retrouvée à l’extérieur de l’usine, exhibée entre deux drapeaux portant des inscriptions en arabe similaires à ceux des jihadistes en Irak et en Syrie. L’autopsie n’a pour l’instant pas permis de déterminer les causes exactes de la mort de la victime.

L'enquête a également avancé sur le destinataire du macabre selfie, la photo sur laquelle Yassin Salhi pose avec la tête décapitée de son patron. On sait désormais que ce cliché a été envoyé vers un numéro canadien via l’application Whatsapp, mais que le destinataire se situerait en fait dans les zones jihadistes irako-syriennes. Les enquêteurs pensent qu'il s'agit de Sébastien-Younès, l’un des 473 Français répertoriés par les services de renseignement présents dans les zones de combats en Irak et en Syrie.

La femme et la sœur de Yassin Salhi, interpelées vendredi quelques heures après lui, ont pour leur part été relâchées ce dimanche.

Altercation entre le suspect et la victime deux jours avant le meurtre

Et tandis que Yassin Salhi commence à « s'expliquer sur le déroulé des faits » devant les enquêteurs, d’autres éléments parviennent de son entourage professionnel qui pourrait révéler une dimension plus personnelle à cet attentat commis avec des modes opératoires identiques aux exactions de l’organisation Etat islamique.

On apprend par exemple que, deux jours avant le meurtre, ce salarié de la société de transport d'Hervé Cornara, aurait fait tomber une palette avec du matériel de valeur. Une vive altercation s’en est suivie entre les deux hommes, mais les choses ne seraient pas allées plus loin, selon l’un de ses collègues, cité par l’Agence France-Presse.

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