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Reportage Afrique

L'African Women Orchestra célèbre la musique et les talents de femmes à travers l'Afrique

Publié le :

Faire monter les femmes sur scène et les encourager à jouer de la musique. C’est l’objectif de l’African Women Orchestra. Depuis huit ans, cette initiative kényane encadre des jeunes femmes pour les aider à poursuivre leur passion musicale. L'organisation prépare aussi un concert annuel qui a lieu autour du 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. Plusieurs femmes d’Afrique de l’Est se retrouvent au sein d’un orchestre qui mêle musique classique et talent de la région. Le concert a eu lieu il y a quelques jours dans la capitale kényane.

Des membres de l'African Women Orchestra, («L'orchestre des femmes africaines» en concert à Nairobi en 2023.
Des membres de l'African Women Orchestra, («L'orchestre des femmes africaines» en concert à Nairobi en 2023. © africanwomenorchestra.org
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De notre correspondante à Nairobi,

L’orchestre accompagne la voix de Liboi, chanteuse kényane. Sur scène, une vingtaine de femmes. Habillées dans des tissus africains multicolores, loin du traditionnel noir des orchestres. Ici, on revisite les codes. Le concert alterne entre musique classique et titres contemporains. L’audience se lève et danse. Quelques fausses notes n’ont pas entaché l’enthousiasme du public. « C’était très beau. J’ai beaucoup aimé le mélange de musique classique et de rythmes africains. Nous, africains, on adore danser à chaque occasion, donc j’ai trouvé ça formidable ! ». « C’était magnifique de voir des femmes jouer ensemble. Cela montre les progrès que nous avons faits en tant que pays, que continent, pour s’assurer que les femmes aient de la visibilité et soient écoutées », se réjouit une autre spectatrice.

Wandiri Karimi est à la guitare. Elle anime aussi l’évènement. Cette passionnée de musique a cofondé l’African Women Orchestra après avoir constaté qu’elle était souvent la seule femme sur scène à jouer un instrument : « Un grand travail a été fait et de plus en plus de personnes intègrent des orchestres. On veut encourager cette tendance et faire en sorte que les jeunes filles qui ont appris à jouer un instrument, peut-être à l’école, et souhaitent continuer ont un espace où elles peuvent être jouées et être écoutées. Et on joue certes du Bach, du Beethoven, mais on met aussi en lumière des chanteuses du Kenya ou de l’Afrique de l’Est. On adapte leur musique pour accompagner l'orchestre. »

Encourager les vocations musicales des jeunes filles

L’une au tuba, l’autre au trombone. Deux jeunes artistes ougandaises font un duo. Sumayya Nabakooza et Miriam Nyirabanasi ont 24 et 23 ans. Elles sont toutes les deux originaires des bidonvilles de Kampala. Elles ont découvert la musique grâce à une ONG, Brass for Africa et l’enseignent aujourd’hui.

« Quand j’ai commencé à jouer, les garçons dans le groupe disaient “oh elle ne va pas savoir jouer” et moi, je me disais la même chose. Mais petit à petit, ils ont vu de quoi j’étais capable et moi aussi, je l’ai réalisé. Je me suis dit que j’avais une opportunité de jouer de cet instrument et de l’utiliser pour inspirer d’autres jeunes filles. Pour moi, c'est très important parce que peut-être que si j’avais eu un modèle à suivre quand j’étais plus jeune, j’aurais cru en moi dès le départ », affirme Sumayya Nabakooza.

Sumayya veut montrer des vidéos du concert à ses élèves, surtout aux jeunes filles. Pour, dit-elle, encourager leur ambition.

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