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Politique, le choix de la semaine

France: Édouard Philippe tient-il ses troupes?

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La réforme des retraites arrive dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale lundi 6 février. Vingt jours de débats qui s'annoncent explosifs. Le camp d'Emmanuel Macron s'apprête à affronter des oppositions remontées à bloc. Mais la macronie doit aussi subir les critiques en interne. Les coups viennent des alliés du président et notamment du parti d'Édouard Philippe.

L'ex-Premier ministre français Édouard Philippe, novembre 2022.
L'ex-Premier ministre français Édouard Philippe, novembre 2022. © AFP/Loïc Venance
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Personne ne s'y attendait parmi les marcheurs car les retraites, c'est l'une des marottes d'Édouard Philippe. L'ex-Premier ministre rêve depuis longtemps d'une réforme XXL, avec un report de l'âge de départ à la retraite pouvant aller jusqu'à 67 ans. Mais son parti est aujourd'hui le plus indiscipliné de la majorité. Six députés sur 29 - soit 20% du parti - ne veulent pas voter la réforme des retraites d'Emmanuel Macron. Ils ne le trouvent pas assez équilibré, injuste même sur les carrières longues. Six voix manquantes, c'est beaucoup, surtout quand le camp macroniste est déjà fragilisé avec une majorité relative. De quoi donner des sueurs froides à ce cadre du parti d'Emmanuel Macron qui reconnaît qu'aujourd'hui, « le gros problème, c'est Horizons ».

Édouard Philippe sommé de resserrer les boulons

Élisabeth Borne, François Bayrou du Modem et Stéphane Séjourné de Renaissance ont eu l'occasion de lui dire lors d'un rendez-vous à Matignon cette semaine. Accusé de ne pas assez mouiller le maillot, l'ex-chef de gouvernement s'est dépêché d'éteindre le début d'incendie. Le 31 janvier, le patron du groupe a remonté les bretelles de ses députés : « Si on ne vote pas un texte financier, on est de facto dans l'opposition », leur a dit Laurent Marcangeli. En résumé, c'est le vote ou la porte. 

« Tout le monde dans le rang ? »

« C'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens », plaisante la direction d'Horizons à l'Assemblée, assez confiante. Le groupe a déposé plus de 80 amendements, de quoi rassurer tout le monde s'ils sont adoptés. Mais une députée influente de la majorité a du mal à y croire : «​​​​​​​ ​​​​​​​IIs n'en ont rien à foutre des consignes de vote », lâche-t-elle en référence à plusieurs élus Horizons bien implantés dans leur circonscription et qui ne doivent rien politiquement au maire du Havre. Ce début de fronde, c'est évidemment une alerte pour Édouard Philippe, il a été pris de court par l'indépendance de ses députés. Lui qui se dit « libre mais loyal » envers Emmanuel Macron a dû rappeler à ses troupes que l'un n'allait pas sans l'autre dans sa famille politique.

Loyal mais libre

L'homme politique préféré des Français, selon les sondages, a été obligé de rappeler sa loyauté au président dans les médias. Édouard Philippe s'est invité sur BFMTV le 2 février, à deux heures d'une interview d'Élisabeth Borne sur une autre chaîne. Et s'il a bien soutenu la réforme, le maire du Havre a fait un pas de plus vers sa candidature à la présidentielle de 2027. Loyal, mais surtout libre, Édouard Philippe.

► À lire aussi : Réforme des retraites en France: Élisabeth Borne ne fait aucune concession

 

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