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Politique, le choix de la semaine

Les 100 jours de Gabriel Attal, un Premier ministre populaire malgré un bilan en demi-teinte

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Le Premier ministre vient de fêter ses 100 jours rue de Varenne. Il imprime sa marque et reste populaire dans les sondages, malgré un bilan à la peine. Le locataire de Matignon est souvent comparé à Emmanuel Macron, pour sa jeunesse et son ascension rapide en politique. En 100 jours, a-t-il pris de l'épaisseur ? 

Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal, le 9 janvier 2024.
Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal, le 9 janvier 2024. AFP - LUDOVIC MARIN
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Dans les sondages, il reste à un niveau de popularité aux alentours de 40 %. Et, selon plusieurs politologues, c'est un chiffre très correct pour un Premier ministre en milieu de mandat présidentiel. Car tous les spécialistes le disent, le Premier ministre est excellent en matière de communication. Mais pour l'instant, les Français ne sentent pas encore très précisément cette politique Attal. Sur les dossiers éducatifs, il est approuvé par une majorité de Français, mais sur les autres dossiers ce n'est pas le cas. Le bilan concret de son action à Matignon reste mal jugé par 69 % des Français, tout particulièrement sur le pouvoir d'achat (78 %), les comptes publics (73 %) et l'immigration (75 %).

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Un Premier ministre qui peine à dynamiser la majorité 

S'il était encensé les tout premiers jours après sa prise de poste, ce n'est plus le cas. Une ministre me confiait qu'« il n’est pas au niveau d’Édouard Philippe, de Bruno Le Maire ou de Gérald Darmanin. On ne le perçoit pas de la même manière. » Il devait permettre de barrer le passage à Jordan Bardella pour les Européennes mais le candidat du Rassemblement national n’a jamais été aussi haut dans les sondages, loin, très loin, devant Valérie Hayer, la candidate Renaissance. D'ailleurs les proches de la candidate se plaignent de l'absence du Premier ministre dans cette campagne.

Mais les 100 prochains jours risquent d'être encore plus difficiles 

Le plus grand défi pour le Premier ministre qui va y risquer son poste ce sera le budget 2025. Avec des comptes publics dans le rouge et des économies de 20 milliards d'euros à trouver, l’automne budgétaire s’annonce compliqué. Et les difficultés pourraient arriver avant l’été si les oppositions décidaient de sanctionner l’absence de projet de loi de finance rectificative. Cela pourrait passer par le dépôt d’une motion de censure, arme que LFI et Les Républicains menacent une nouvelle fois d’actionner. Et même s’il sauve son poste, Gabriel Attal restera confronté aux divisions de sa majorité, que les questions budgétaires ont remis en lumière. La réforme de l’assurance-chômage brusque la gauche de son camp quand la taxation des superprofits est rejetée par son aile droite.

Cent jours, c'est un indicateur symbolique car le véritable test sera les élections européennes. Et si les résultats sont mauvais, le chef de la majorité devra en partie assumer la défaite de son camp plus ou moins retentissante selon l'écart avec l'extrême-droite.

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