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Ici l'Europe

Hadja Lahbib : « Si on lâche l'Ukraine, notre sécurité et nos démocraties sont en danger »

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Nous recevons Hadja Lahbib, la ministre fédérale des Affaires étrangères, en charge de la présidence belge du Conseil de l'UE. Ancienne journaliste de la RTBF, membre du parti libéral centriste Mouvement Réformateur, elle reste optimiste pour le sommet du 1er février 2024 : le paquet d’aide de l’UE de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine ne sera pas indéfiniment bloqué par Viktor Orban : « Nous sommes persuadés, dans notre immense majorité, que nous ne pouvons pas lâcher aujourd'hui l'Ukraine. Parce que si on la lâche, c'est notre sécurité, nos démocraties, notre système de valeurs et le droit international qui sont en danger. [...]

Hadja Lahbib, la ministre fédérale des Affaires étrangères, en charge de la Présidence belge du Conseil de l'UE, invitée d'Ici l'Europe.
Hadja Lahbib, la ministre fédérale des Affaires étrangères, en charge de la Présidence belge du Conseil de l'UE, invitée d'Ici l'Europe. © France 24
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Nous voulons croire que la Hongrie sera avec nous dans un avenir proche et que le Conseil du 1er février sera fructueux et qu'elle se ralliera à cette immense majorité puisqu'elle est isolée ». Elle refuse le chantage de l’ultranationaliste Viktor Orban, qui attend encore les 20 milliards d'euros du plan de relance toujours retenus pour sanctionner les écarts de Budapest sur l’état de droit : « on ne peut pas badiner avec l’état de droit ! Et tant que la Hongrie ne fera pas les efforts nécessaires, les fonds ne seront pas débloqués ».

La question des céréales ukrainiennes est pour elle la conséquence des blocages « imposés par la Russie de Poutine [...]. Il faut dépasser nos divergences et trouver des moyens pour que ces céréales n’envahissent pas l'Union européenne ». Elle rappelle l'importance de les acheminer vers l'Afrique !

Une vingtaine d’ONG dénoncent le Pacte migratoire comme un système mal conçu, coûteux et cruel. Hadja Lahbib s’en défend : le but de ce Pacte est de continuer « à accepter, à accueillir sur nos territoires des gens qui fuient la maltraitance, qui fuient les inégalités et ont le droit de trouver asile chez nous » tout en permettant « un renvoi rapide de ceux qui n'ont pas droit à cet asile », par le biais entre autres d’une « meilleure collaboration avec les pays d'où sont originaires ces migrants ». 

Autre grande priorité de la présidence belge de l’UE, la mise en place du Pacte Vert d’ici avril 2024. Après les blocages des partis de droite et d’extrême droite sur certains textes, elle l’affirme : « tout le monde est conscient qu'il y a urgence, qu'une transition doit se mettre en place. [...] mais il ne faut pas non plus faire une transition qui laisse une partie de la population sur le carreau. »

Plusieurs hauts responsables européens ont décidé de quitter leurs postes pour se lancer dans la campagne des élections européennes. Cela ne fait pas peur à Hadja Lahbib : « qu'ils aillent se confronter à leurs électeurs, qu'ils se rappellent à leur bon souvenir, qu'ils viennent finalement dire ce qu'ils ont fait, c'est bon pour la santé de la démocratie ». Et de conclure : « Et ne cédez pas aux solutions simplistes apportées par des partis extrêmes qui, quand ils arrivent au pouvoir, sont finalement confrontés à la réalité et sont incapables d'appliquer leurs promesses ! » 

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