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Les particules de carbone noir présentes dans le fioul accélèrent la fonte des glaces en Arctique

Le carbone noir, provenant notamment du fioul lourd des navires, n'est pas un gaz à effet de serre. Mais il contribue au réchauffement climatique d'origine humaine, en particulier dans l'Arctique. Son rôle est amplifié par la présence de neige et de glace.

Le carbone noir contribue au réchauffement climatique d'origine humaine, en particulier dans l'Arctique.
Le carbone noir contribue au réchauffement climatique d'origine humaine, en particulier dans l'Arctique. AP - David Goldman
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La navigation joue un rôle non négligeable dans la fonte de la calotte glaciaire de l'Arctique. Et plus précisément l'émission des particules de carbone noir provenant notamment du fioul lourd qui propulse les navires.

Le transport maritime privilégie, en effet, le combustible le moins cher et le plus polluant issu du raffinage du pétrole, le fioul lourd (HFO). Les navires, de plus en plus nombreux dans cette zone, brûlent du HFO et produisent ainsi des particules de carbone noir qui sont émises dans l'environnement par leurs gaz d'échappement.

Ces particules se déposent ensuite sur la neige ou la glace, avec pour effet de réduire la réverbération. L'absorption de chaleur est donc plus importante, ce qui entraîne une accélération de la fonte des glaces.

Les émissions de carbone noir dues au transport maritime ont déjà augmenté de 85% entre 2015 et 2019.

Des carburants moins polluants 

Sian Prior, conseiller principal de l'ONG Clean Arctic Alliance, interrogé par l'AFP, appelle les membres de l'Organisation maritime internationale (OMI) à légiférer sur le sujet. Il souhaiterait notamment imposer à l'industrie du transport maritime un changement de combustible.

En privilégiant des carburants distillés tels que le gazole ou le gazole marin (MGO), ou d'autres sources d'énergie plus propres, les émissions de carbone noir dans l'Arctique pourraient être immédiatement réduites de 44%. En outre, il estime que les navires utilisant du gazole ou du MGO devraient être également tenus d'installer et d'utiliser des filtres à particules, ce qui réduirait les émissions de carbone noir de plus de 90%.

Urgence environnementale et sanitaire

L'émission de particules de carbone noir n'est pas sans conséquence non plus sur la santé humaine, puisque les métaux lourds et particules fines peuvent atteindre les poumons et provoquer des cancers, de l’asthme ou des bronchites.

Environ 7% à 21% de l'impact de la navigation sur le réchauffement climatique mondial peut être attribué au carbone noir, le reste est lié aux émissions de CO2.

► À lire aussi : L'Arctique, une région stratégique très convoitée

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