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Gay Pride 2020: la communauté LGBT mondiale se retrouve en ligne

Un demi-siècle après la première Gay Pride, à New York, la communauté LGBT mondiale s'est retrouvée essentiellement en ligne, ce samedi 27 juin 2020, pour cause de pandémie de Covid-19.

La Gay Pride à New York (image d'illustration).
La Gay Pride à New York (image d'illustration). REUTERS/Lucas Jackson
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Ce ne sont que quelques petites manifestations qui ont marqué l'anniversaire de la première Gay Pride de New York, il y a maintenant cinquante ans, mais l'essentiel a été rassemblé sous l'étiquette de Global Pride, une manifestation virtuelle. Ainsi, la London Pride, l'un des événements principaux du calendrier des fiertés gay, en a fait les frais. Seul un petit groupe d'une quinzaine de personnes, dont Peter Tatchell, un vétéran du mouvement, soigneusement masqué au couleurs arc-en-ciel, s'est quand même retrouvé dans les rues de la capitale britannique pour célébrer la création il y a 50 ans, du London Gay Liberation Front (Front de libération homosexuel de Londres).

« Nous voulons refaire de cette manifestation un événement pour les droits de la communauté LGBT », loin des dérives commerciales de la fête, a insisté le militant de 68 ans. Certaines manifestions étaient retransmises sur écran géant à Piccadilly Square, et le maire de Londres Sadiq Khan, a twitté son soutien. À Berlin, la police a estimé que quelque 3 500 personnes ont défilé par une température proche de 30 degrés. Et le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a tweeté son soutien aux LGBT du monde entier: « Soyez fiers de vous ! Peu importe qui vous aimez, peu importe où vous vivez ».

Version allégée à Vienne

À Vienne, quelque 200 voitures et motos décorées de bannières arc-en-ciel ou de licornes gonflables ont paradé. Selon les organisateurs, environ 5 000 spectateurs ont salué le cortège, version allégée de la parade annuelle qui réunit habituellement plusieurs centaines de milliers de personnes.

En ligne, la manifestation mondiale Global Pride, dont le mot d'ordre était « Exist, persist, resist » avait démarré à 5h00 TU à Londres. Aux États-Unis, l'ancien président Barack Obama avait envoyé un message vidéo rendant hommage aux clients du bar new-yorkais Stonewall Inn qui s'étaient rebellés en 1969 contre une énième descente de police, lançant de facto le mouvement contemporain pour les droits des homosexuels. « Grâce au mouvement qu'ils ont lancé et aux dizaines d'années de travail qui ont suivi, le mariage entre personnes du même sexe est devenu légal dans le pays (les États-Uniss, ndlr) il y a cinq ans, et pas plus tard que ce mois-ci la Cour suprême a décidé qu'un employeur ne pouvait pas discriminer les employés LGBTQ », a-t-il dit.

Célébration « émouvante »

Le candidat démocrate à la présidentielle de novembre, Joe Biden, a lui aussi fait référence à la Cour suprême en estimant que la célébration était « particulièrement émouvante cette année ». En Argentine, les bâtiments publics et les monuments devaient être illuminés aux couleurs de l'arc en ciel,et les militants organisaient une semaine de célébrations en ligne, bien que la Gay Pride soit habituellement fêtée en novembre dans ce pays. Des activistes homosexuels du Mexique ont demandé que justice soit faite contre les crimes de haine, lors d'une « marche numérique ». « Aujourd'hui, nous pensons aux lesbiennes, gays, travestis, transsexuels, transgenres et intersexes assassinés en raison de leur identité ou de leur orientation sexuelle », ont déclaré les organisateurs de la « 42e marche LGBTTTI, Digital Pride March ».

« Une fois tous les trois jours de l'année dernière, une personne a été tuée. Seulement 10% de ces meurtres ont été considérés comme tels, soumis à enquête et punis comme des crimes de haine », ont ajouté les organisateurs dans un communiqué. Ces derniers ont invité les participants à s'enregistrer en train de marcher, chanter ou danser dans leurs maisons et diffuser les images sur Instagram ou TikTok sous le hashtag #ElOrgulloPermance.

Cependant, quelque 200 personnes ont marché le long de Reforma, la principale avenue de Mexico, brisant le confinement imposé par la pandémie, qui dans ce pays de 127 millions d'habitants a entrainé la mort de près de 25 800 personnes et contaminé plus de 208 000 autres.

(avec AFP)

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