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France

France: le sort incertain de la réforme constitutionnelle

Les députés et sénateurs français sont désormais en congés, après une fin de session parlementaire troublée par l'affaire Benalla. La révision constitutionnelle, dont l'examen a été suspendu, pourrait même être abandonnée.

Aucune date n'a encore été fixée pour la reprise de l'examen de la révision constitutionnelle à l'Assemblée.
Aucune date n'a encore été fixée pour la reprise de l'examen de la révision constitutionnelle à l'Assemblée. Thomas SAMSON / AFP
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Plusieurs fois reportée, la réforme de la Constitution serait-elle mort-née ? Dans une interview au journal Le Monde, Richard Ferrand envisage en tout cas l'abandon de cette révision. Mais pour le chef du groupe LREM à l'Assemblée, il ne s'agit en aucun cas d'un recul ; ce serait la faute au « tintamarre » de l'affaire Benalla, du nom de cet ex-collaborateur d'Emmanuel Macron qui a molesté des manifestants le 1er mai.

« Vous avez remarqué que le sabotage des oppositions a fait que nos travaux se sont un peu ralentis. Par conséquent, il nous faut réorganiser l'agenda de rentrée. Mais renoncer, jamais ; ajuster, chaque fois que nécessaire », déclare Richard Ferrand.

A droite, Annie Genevard savoure cet ajustement. Pour la députée Les Républicains, l'affaire Benalla a ramené le gouvernement à la raison : « Cette séquence était en réalité une belle séquence parlementaire où le Parlement a montré toute sa capacité d'intervention. Cela veut dire que les conditions d'examen de ce débat ont changé. Et ça, c'est bien lié à l'affaire Benalla. »

A gauche non plus on ne regretterait pas le projet de l'exécutif. Alexis Corbière, de La France insoumise, joue déjà au croque-mort. « J'aimerais qu'elle soit enterrée et je participerai à son enterrement. Parce que cette réforme est mauvaise. Donc, s'ils l'enterrent ou si on lui a mis un mauvais coup, tant mieux », estime-t-il.

Aucune date n'est pour l'instant fixée pour cette révision de la Constitution. Si le gouvernement l'abandonnait, les points les plus contestés, comme la réduction du nombre de parlementaires ou l'introduction d'une dose de proportionnelle, pourraient tout de même être votés dans une loi ordinaire.

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