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France

Affaire Benalla: l'Assemblée suspend ses travaux sur la révision constitutionnelle

Dans le dossier Benalla, chaque jour apporte son lot de rebondissements. Concernant le volet judiciaire, on a appris ce dimanche 22 juillet 2018 que l'enquête avait été confiée à un juge d'instruction. Sur le plan politique, alors que l'atmosphère à l'Assemblée nationale est houleuse depuis les révélations du journal Le Monde, la garde des Sceaux Nicole Belloubet annonçait également en fin de matinée la suspension de l'examen de la révision constitutionnelle.

Emmanuel Macron (D) et son garde du corps Alexandre Benalla (G) au Touquet ouquet, northern France, on June 17, 2017.
Emmanuel Macron (D) et son garde du corps Alexandre Benalla (G) au Touquet ouquet, northern France, on June 17, 2017. Philippe HUGUEN / AFP
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« Le gouvernement a décidé de suspendre l'examen de la révision constitutionnelle et souhaite que celui-ci puisse reprendre ultérieurement dans des conditions plus sereines », a indiqué la ministre française de la Justice. Une déclaration de Nicole Belloubet applaudie par une majorité de députés présents et qui a mis fin à quatre jours de paralysie parlementaire. « L'agitation doit retomber et elle retombera », a assuré François de Rugy, président de l'Assemblée national, au moment de lever la séance.

Depuis le début de l'affaire Benalla, l'examen de l'un des textes majeurs du quinquennat d'Emmanuel Macron est en effet perturbé : les interruptions de séance, les rappels à l'ordre se multiplient. L'opposition réclame que le Premier ministre Edouard Philippe vienne répondre aux questions des députés sur l'affaire Benalla.

La majorité présidentielle ne parvenant pas à reprendre la main, le gouvernement a donc cédé et a ajourné les débats sur la réforme. L'examen du texte ne sera pas donc pas terminé avant les vacances des parlementaires à la fin du mois. L'opposition au gouvernement tient peut-être là sa première victoire politique depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.

à (re)lire: La révision de la Constitution française, c’est parti !

Cinq suspects au total devaient être présentés ce dimanche à un juge d'instruction : Alexandre Benalla donc, filmé frappant ou malmenant des manifestants le 1er mai dernier place de la Contrescarpe à Paris ; Vincent Crase, employé du parti présidentiel, LREM, à ses côtés sur la place ; et trois policiers soupçonnés d'avoir transmis à M. Benalla des images de vidéo-surveillance après les faits.

Parallèlement à la justice, les commissions des Lois de l'Assemblée nationale et du Sénat mènent leurs propres travaux et elle entendront le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, lundi au palais Bourbon et mardi au palais du Luxembourg.

L'Assemblée nationale en vidéo (intervention de Nicole Belloubet à 1'58)

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