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Turquie

Turquie: le projet immobilier du parc de Gezi à nouveau autorisé

En Turquie, la justice a rendu un verdict qui risque d’enflammer les défenseurs du parc de Gezi dans le centre d’Istanbul. Ils s'étaient massivement mobilisés il y a deux ans pour empêcher sa destruction en faveur d’un projet immobilier. Les manifestations avait duré plusieurs semaines, fait huit morts et des milliers de blessés. Le projet vient d’être à nouveau autorisé, suscitant une levée de boucliers.

Dans l’après-midi du 1er juin 2013 les affrontements entre opposants au projet de destruction du parc Gezi et forces de l'ordre ont été violents sur la place Taksim.
Dans l’après-midi du 1er juin 2013 les affrontements entre opposants au projet de destruction du parc Gezi et forces de l'ordre ont été violents sur la place Taksim. REUTERS/Murad Sezer
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Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés à l’annonce de cette décision rappelant les pires heures des violentes manifestations de juin 2013. Le mot-dièse « nous ne laisserons pas détruire Gezi » a ainsi rapidement circulé sur la Toile, promettant une relance de la mobilisation dès que, ou, si la mairie d’Istanbul décidait de relancer les travaux d’arrachage des arbres.

Dès l’occupation du parc de Gezi par une foule d’opposants au projet d’urbanisation de l’un des rares espaces verts de la ville, il y a deux ans, un tribunal administratif avait alors fait arrêter les travaux, mais la mairie avait contesté cet arrêt et le Conseil d’Etat vient de casser cette décision ; et cela à la faveur d’un profond remaniement de l’appareil judiciaire sous la houlette du président Erdogan.

Ainsi plus rien ne s’oppose à la construction du complexe résidentiel et commercial prévu reconstituant une ancienne caserne ottomane chère à M. Erdogan. Mais la victoire que représentait le blocage du projet a depuis fait tache d’huile, et de nombreux projets anti-écologiques ont été à leur tour interrompus un peu partout dans le pays, grâce à une forte mobilisation populaire.

Ce qui promet de nouvelles tensions autour de la place Taksim et du parc Gezi, d’autant que l’AKP au pouvoir – désormais en minorité au Parlement – n’a plus les coudées aussi franches qu’en 2013.

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