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Turquie / Justice

Répression du mouvement de Gezi en Turquie: 2 policiers condamnés

En Turquie, verdict ce matin dans le premier des procès de policiers accusés d’usage excessif de la force dans la répression des manifestations de Gezi, en juin 2013 qui avait fait 8 morts et plus de 8 000 blessés. Les deux principaux policiers accusés ont été condamnés à une dizaine d’années de prison, ce qui a suscité la colère des proches de la victime, Ali Ismaïl Korkmaz, étudiant de 19 ans, tabassé à mort dans une rue en marge d'une manifestation dans la ville d'Eskisehir, à l'ouest d'Ankara. 

Manifestation contre le verdict rendu par la cour criminelle de Kayseri (nord-est de la Turquie), au terme d'un procès emblématique de la répression de la fronde antigouvernementale de 2013, le 21 janvier 2015.
Manifestation contre le verdict rendu par la cour criminelle de Kayseri (nord-est de la Turquie), au terme d'un procès emblématique de la répression de la fronde antigouvernementale de 2013, le 21 janvier 2015. AFP PHOTO / ADEM ALTAN
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Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

« La vie de mon fils vaut donc si peu, vaut-elle si peu ? », s’est insurgée la mère de la victime, en pleurs, après l’énoncé du verdict, alors que le père du jeune homme a promis de poursuivre son combat pour obtenir réparation devant la justice.

La prison à vie avait été requise contre le principal suspect, un policier qui a successivement prétendu, au cours de sa défense, ne pas avoir frappé la victime qui se trouvait au sol, une autre fois affirmé qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre, une autre fois encore qu’il n’avait fait que son devoir contre les auteurs d’une tentative de coup d’Etat. Mais l’officier Saldogan n’a été condamné qu’à 10 ans et 10 mois de prison, et probablement, selon les avocats, sortira-t-il de prison dans 4 ou 5 ans grâce aux remises de peine. Idem pour un autre policier qui n’était pas en préventive, et devra être arrêté.

Devant le palais de justice de Kayseri, les amis d’Ali Ismail Kormaz et des autres victimes des forces de l’ordre ont été violemment dispersés par les policiers anti-émeutes, qui ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes, blessant à nouveau un manifestant à la tête et interpellant plusieurs autres.

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