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Royaume-Uni

Discours de la reine au Royaume-Uni: ce que va dire Elisabeth II

La reine Elisabeth II prononce ce mercredi son traditionnel discours du trône qui marque l’entrée en fonction du nouveau Parlement britannique. Ce discours est en réalité écrit par le Premier ministre. Après la réélection des conservateurs à la tête du pays avec une courte majorité absolue, David Cameron entend mettre en avant une longue liste de projets qui tiennent à cœur aux conservateurs mais que le parti n’avait pu mener à bien durant la coalition avec les libéraux-démocrates.

La reine Elisabeth II et le Premier ministre David Cameron au 10 Downing Street à Londres.
La reine Elisabeth II et le Premier ministre David Cameron au 10 Downing Street à Londres. REUTERS/Stefan Wermuth
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Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

En bonne place dans le discours de la reine devrait figurer l'organisation, avant la fin 2017, d'un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne. C'était un point important de la campagne menée par le chef du gouvernement conservateur David Cameron. Le Premier ministre s'est engagé à organiser la consultation d'ici à fin 2017 mais pourrait l'avancer à 2016 et se prépare à un marathon diplomatique pour vendre son projet de réforme de l’Union.

M. Cameron prendra d'ailleurs son bâton de pèlerin immédiatement après le discours de la reine pour essayer de convaincre ses partenaires européens d'accepter une modification des traités. Le Premier ministre s’envolera ainsi pour le Danemark puis se rendra aux Pays-Bas, en France, en Pologne et enfin en Allemagne d’ici à vendredi. Rapatrier au Royaume-Uni certains pouvoirs dévolus à l'Europe et pouvoir durcir les conditions d'accès aux aides sociales pour les ressortissants de l'UE, notamment ceux des pays de l'Est, c'est le minimum que David Cameron espère obtenir pour pouvoir défendre le maintien de son pays dans l'Union. Ce que souhaitent vivement les milieux d'affaires britanniques.

Charte britannique des droits

L’autre grande priorité est un projet de loi pour accroître les pouvoirs dévolus à l’Ecosse concernant notamment le taux d’imposition et les aides sociales. Une autre priorité déjà controversée est d’abolir la loi sur les droits de l’homme pour la remplacer par une charte des droits britannique. Le gouvernement conservateur veut ainsi briser le lien existant entre les tribunaux britanniques et la Cour européenne des droits de l’homme pour que la Cour suprême britannique soit l’arbitre ultime en matière de justice

Egalement attendue dans le discours de la reine, une réduction d'impôt pour les travailleurs les plus pauvres. Mais, dans le même temps, une augmentation de la TVA d'ici 2020. D'autres mesures doivent être aussi annoncées comme un durcissement des conditions du droit de grève, des fonds supplémentaires pour le système de santé, toujours d'ici 2020 et, point également important, un durcissement de la lutte contre l'extrémisme. Par exemple, la fermeture de certaines mosquées ayant des activités qualifiées d'extrémistes deviendra ainsi possible.

Un programme qui fait des remous

Nicola Sturgeon, la dirigeante du SNP, le parti nationaliste écossais a d’ores et déjà attaqué les projets de coupes budgétaires du gouvernement estimant que leur ampleur affecterait de plein fouet les plus vulnérables. Les désormais 56 députés écossais au Parlement de Westminster feront entendre haut et fort leur différence à ce sujet. Autre sujet de contentieux, le référendum sur l’Europe qui pourrait entraîner un « Brexit », une sortie du pays de l’Union : Nicola Sturgeon a aussi prévenu que son parti se battrait pour que le Royaume-Uni reste au sein de l’Europe.

Le SNP défendra ainsi le principe de double majorité, ce qui veut dire qu’une sortie de l’Union ne serait possible que si les quatre nations du Royaume votaient à l’unanimité pour le « non » durant le référendum. Enfin, la décision du gouvernement d’organiser la consultation sur la base de l’électorat des législatives rend furieux beaucoup de gens car cela signifie que les résidents citoyens de l’Irlande et du Commonwealth, dont font partie Malte et Chypre pourront voter, mais pas les autres Européens installés en Grande-Bretagne, qui sont donc tenus à l’écart du vote.

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