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CHYPRE

Chypre : le président Anastasiades défend la taxe sur les comptes bancaires

Nicos Anastasiades a expliqué ce dimanche 17 mars 2013 au soir le plan d'aide de dix milliards d’euros qui lui a été accordé à Bruxelles contre la mise en place d'une taxe sur les comptes bancaires à Chypre. Au journal télévisé, le président a affirmé que le compromis négocié était la « moins douloureuse des options ». Il dit partager le mécontentement et promet de se battre pour éviter que la taxe ne frappe les comptes avec peu d'argent. Le Parlement doit étudier cette taxe lundi et dire s'il l'approuve ou non.

Le président chypriote Nicos Anastasiades a défendu la taxe sur les comptes bancaires dans une allocution, ce dimanche 17 mars 2013.
Le président chypriote Nicos Anastasiades a défendu la taxe sur les comptes bancaires dans une allocution, ce dimanche 17 mars 2013. AFP PHOTO / PIO / CHRISTOS AVRAAMIDES
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Avec notre correspondant à Nicosie, Michel Picard

C'est avec un visage tendu et un air grave que le président Anastasiades s'est adressé à ses concitoyens ce dimanche soir. « Chacun sait que Chypre se trouve dans une situation d'urgence, a-t-il déclaré. Malheureusement, nous traversons les moments les plus tragiques depuis la guerre de 1974. »

Dix minutes d'intervention pour justifier une mesure choc : le prélèvement de 6,7% à 10% de tous les dépôts bancaires. « J'aurais préféré ne pas prendre cette décision douloureuse mais j'en assume la responsabilité », a-t-il martelé.

Elle permettra, selon lui, d’éviter un écroulement du système bancaire. « Sans cette taxe exceptionnelle, l'une des principales banques aurait fait faillite dès mardi, toute l'économie se serait effondrée et le pays aurait dû sortir de la zone euro », a assuré le président.

Mobilisation des Chypriotes lundi après-midi

« Ce qui a beaucoup compté dans cette prise de décision, c'est que des milliers de personnes auraient pu perdre leur emploi », a expliqué Nicos Anastasiades. Pour éviter le chaos et aux générations futures d'en faire les frais, il affirme avoir choisi « la moins douloureuse » des options.

Le président chypriote a conclu en s'adressant aux parlementaires indécis, les appelant à voter demain, lundi 18 mars, en faveur de sa proposition. Cette intervention télévisée est venue clore une journée à rebondissements avec le report de 24 heures de l'examen du texte, faute d'avoir la certitude d'une majorité.

Car certains députés lui font défaut au sein même de sa propre majorité. Il n’y aura pas de manifestations ce dimanche soir à Nicosie, ni aux abords du palais présidentiel, ni devant le Parlement. De nombreux Chypriotes ont prévu d'attendre ce lundi après-midi pour se mobiliser. Les banques doivent rouvrir leurs portes mardi matin.

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