Les talibans seraient-ils devenus fréquentables ? Après les avoir combattus pendant 18 ans, les États-Unis viennent de négocier avec eux un accord de principe, qui prévoit un retrait significatif des troupes américaines d’Afghanistan. En échange, les talibans s’engageraient sur deux points : cesser d’abriter des terroristes dans les zones qu’ils contrôlent et ouvrir des négociations de paix avec le gouvernement de Kaboul dans les semaines qui viennent à Oslo.Cet accord, à trois semaines d’une présidentielle à risque, est-il un camouflet pour le chef de l’État Ashraf Ghani, écarté des discussions de Doha ?Va-t-on assister à un effondrement de l’État afghan après le retrait progressif des troupes américaines ? Chassés du pouvoir en 2001 par cette même armée américaine, les talibans vont-ils redevenir les maîtres du pays et mettre à bas la fragile démocratie en place ? Quelle sera la stratégie d’al-Qaïda et de Daech dans la nouvelle configuration afghane ?
Invités :
- Romain Malejacq, professeur au CICAM (Centre for International Conflict Analysis and Management) de l’Université Nijmegen aux Pays-Bas, publiera en décembre Warlord Survival : the Delusion of State Building in Afghanistan, Cornell University Press. @afghanopoly sur Twitter
- Olivier Guillard, chercheur associé à l’IRIS (l’Institut de relations internationales et stratégiques) et au CERIAS de l'Université du Québec à Montréal), a publié De l’impasse afghane aux errances nord-coréennes, chez Nuvis.
- Karim Pakzad, chercheur à l’IRIS
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