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Inde

Crise au Cachemire: l'Inde desserre légèrement l'étau

Le gouvernement indien a annoncé mardi 13 août une levée progressive des restrictions au Cachemire, une semaine après l’annulation du statut autonome de cette région à majorité musulmane ultra-militarisée. Les habitants de l’État restent toutefois encore coupés du reste du pays, New Delhi craignant en embrasement de la violence après cette décision très controversée.

Un barrage militaire à Srinagar, une des deux capitales du Cachemire, le 12 août 2019. Le 13 août,  New Delhi annonce la réouverture de l'autoroute avec l'autre capitale, Jammu.
Un barrage militaire à Srinagar, une des deux capitales du Cachemire, le 12 août 2019. Le 13 août, New Delhi annonce la réouverture de l'autoroute avec l'autre capitale, Jammu. STR / AFP
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Avec notre correspondant à New Delhi,  Antoine Guinard

L’autoroute reliant Srinagar et Jammu, les deux capitales du Cachemire indien, a été rouverte, les Cachemiriens ont désormais accès aux soins médicaux dans les hôpitaux. Ces derniers ont notamment pu renouveler leur stocks de médicaments avec cet allégements des restrictions imposées par New Delhi dans la région ce mardi.

La Cour suprême a toutefois rejeté, le même jour, une pétition demandant la restoration d’internet et des lignes de téléphone au Cachemire rappelant la situation encore « très sensible » dans la région. Hormis la région de Jammu, à majorité hindoue, où les moyens de communication ont été rétablis, la grande majorité des Cachemiriens restent injoignables et les journalistes étrangers n’ont toujours pas l’autorisation de se rendre au Cachemire.

Plusieurs Cachemiriens qui ont rejoint Jammu ou New Delhi ces derniers jours font état d’un climat de terreur dans la région. Selon eux, la fête musulmane de l’Aid s’est déroulée sous haute surveillance lundi. Une grande majorité de mosquées est restée fermée et d’après ces mêmes témoins, les imams ont reçu l’ordre de ne pas évoquer la révocation de l’article 370 dans leur prêches, sous peine d’arrestation.

Le climat reste donc extrêmement tendu, le calme étant pour l’instant imposé par la force, alors que la population locale est largement défavorable au changement de statut de l’État.

→ Lire aussi : «La fin du statut spécial du Cachemire est le dernier acte d’un long processus»

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