Présidentielle au Honduras: l'opposition veut le recomptage de tous les bulletins
Au Honduras, la situation est toujours bloquée. Alors que le Tribunal électoral était disposé, ce mardi, à procéder à un nouveau recomptage, l’Alliance de l’opposition a posé de nouvelle exigences, notamment que tous les procès-verbaux électoraux soient vérifiés. Cette solution semble vouloir s’imposer comme la seule permettant une sortie de crise. Elle a déjà été acceptée par le virtuel vainqueur des élections, le président sortant, Juan Orlando Hernandez, candidat à sa réélection.
Publié le :
Avec notre correspondant dans la région, Patrick John Buffe
Pendant quelques heures, les Honduriens ont eu l’espoir que la crise allait enfin être désamorcée. Cédant aux pressions des observateurs internationaux, ceux de l’Union européenne et de l’Organisation des Etats américains, le Tribunal électoral avait en effet accepté de vérifier les 5 000 procès-verbaux mis en causes par l’opposition, n’écartant pas la possibilité d’ouvrir les urnes des bureaux de vote concernés.
Recompter tous les bulletins
Mais l’Alliance de l’opposition a finalement décidé qu’elle ne participerait pas à ce nouveau dépouillement. Elle considère désormais qu’il est nécessaire de revoir tous les procès-verbaux, au nombre de 18 000, et même de recompter tous les bulletins de vote un à un. De sorte que, ce mardi, aucun progrès n’a été enregistré. Désormais, seul un accord entre le Tribunal électoral et les deux candidats qui s’affrontent, Salvador Nasralla et Juan Orlando Hernandez, pourrait débloquer cette situation.
Etat d'urgence défié
En attendant, les tensions persistent dans la capitale et les principales villes du Honduras. Les partisans de l’Alliance continuent à descendre dans les rues, défiant l’état d’urgence et le couvre-feu en érigeant des barricades ou en frappant la nuit sur des casseroles.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne