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Etats-Unis

Charlottesville: l’embarrassant soutien de Fields et des suprémacistes à Trump

Après les violences ayant émaillé un rassemblement de l’extrême-droite dans la ville de Charlottesville, aux Etats-Unis, la Maison Blanche a fini par publier un communiqué pour condamner « les suprémacistes blancs, le Ku Klux Klan et les néonazis », dont James Fields, auteur présumé de l'attaque à la voiture bélier, est devenu le symbole. Mais la modération initiale de Donald Trump laissera des traces.

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, le 12 août 2017 à Bedminster, dans le New Jersey.
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, le 12 août 2017 à Bedminster, dans le New Jersey. REUTERS/Jonathan Ernst
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Avec notre correspondant à New York,  Grégoire Pourtier

Dimanche 13 août aux Etats-Unis, il a beaucoup été question des mots employés par Donald Trump après les violences ayant émaillé un rassemblement de l’extrême-droite dans la ville de Charlottesville.

Ou plutôt l’absence de mots, puisque le président américain n’a pas formellement dénoncé les actions des groupuscules identitaires, semblant d'abord les renvoyer dos à dos avec les militants antiracistes qui étaient venus contre-manifester.

Sur place, la journée de dimanche a été calme, même si l’organisateur du rassemblement initial a été chahuté par des opposants alors qu’il essayait de parler à la presse. Désormais, Charlottesville, progressiste et multiculturelle, espère surtout ne pas devenir un quelconque symbole pour l’extrême-droite.

Car si les extrémistes s'y sont rassemblés plusieurs fois cette année, ce n’est pas parce que c’était un foyer de racistes et de xénophobes. Au contraire, c’est parce que son conseil municipal, démocrate, a voté le déboulonnage de la statue d’un héros confédéré.

A gauche, James Alex Fields, lors de la manifestation du 12 août à Charlottesville.
A gauche, James Alex Fields, lors de la manifestation du 12 août à Charlottesville. REUTERS/Eze Amos

James Fields, un visage de la jeunesse d'extrême-droite américaine

Comme James Fields, venu de l’Ohio après avoir grandi dans le Kentucky, les identitaires ont donc afflué en ville pour défendre la mémoire du général Lee, héros de la guerre de Sécession qui a dirigé les troupes des Etats esclavagistes du Sud.

Pour sa part, Fields était ce week-end un simple soldat dans cette « armée » de militants d’extrême-droite. Armée, car certains portaient parfois des armes en bandoulière ou à la ceinture. Le jeune homme de 20 ans a quant à lui utilisé une voiture pour tuer une personne et en blesser une vingtaine d’autres.

Des photos montrent James Fields dans la journée, portant un bouclier aux côtés de miliciens néonazis. L'un de ses anciens professeurs avait d'ailleurs déjà noté sa fascination pour Adolf Hitler. Inculpé de meurtre, de violences volontaires ayant causé des blessures et de délit de fuite, il doit être présenté à un juge ce lundi.

Néonazis, Ku Klux Klan, confédérés… Ces groupes prennent des formes différentes, et une bonne partie des sympathisants n’est pas affiliée officiellement. Mais Trump a libéré encore leur parole, et sans doute les promoteurs du rassemblement de samedi, intitulé « Unifier la droite », espéraient créer un mouvement encore plus vaste.

Mike Pence dénonce la dangerosité des groupes d'extrême-droite

« Nous n'avons pas de tolérance pour la haine et la violence des suprémacistes blancs, des néonazis ou du KKK », a déclaré dimanche le vice-président américain, répondant à une question lors d'une conférence de presse à Carthagène, en Colombie. « Ces dangereux groupes marginaux n'ont pas de place dans la vie publique américaine, et nous les condamnons dans les termes les plus fermes », a-t-il ajouté.

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