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Etats-Unis

Charlottesville: Ivanka condamne l'extrême droite, Trump entretient l'ambiguïté

Au lendemain des violences qui ont fait un mort et une trentaine de blessés lors d'un rassemblement de groupuscules d’extrême-droite où s’étaient aussi rendus des contre-manifestants antiraciste, la réaction mitigée de Donald Trump continue de faire polémique. Car s’il a condamné les violences, il a semblé mettre dans le même sac les groupes nationalistes qui le soutiennent, et les militants de la gauche radicale qui le combattent, et du coup, s’attire des critiques de toute part.

Un mémorial improvisé à Charlottesville après les violences qui ont provoqué un mort et une trentaine de blessés.
Un mémorial improvisé à Charlottesville après les violences qui ont provoqué un mort et une trentaine de blessés. REUTERS/Justin Ide
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Avec notre correspondant à New York Grégoire Pourtier

Depuis samedi, les critiques pleuvent sur Donald Trump, et ce dimanche matin c’est sa fille qui a tenté de faire baisser la tension en adoptant, elle, une position bien moins ambigüe que celle de son père.

Convertie au judaïsme et respectant le sabbat le samedi, Ivanka Trump n’a réagi que ce dimanche aux événements de Charlottesville. Mais les mots de la fille du président sont sans équivoque : « Il n’y a pas de place dans la société pour le racisme, la suprématie blanche et les néo-nazis ».

C’est le genre de déclaration que beaucoup attendaient de son père, mais Donald Trump n’a pas eu la grandiloquence qu’on lui connaît. Surtout, en jetant la responsabilité des violences aussi bien sur les groupuscules d’extrême droite que sur les militants antiracistes, il a semé le doute.

Entre autres figures républicaines, alliés théoriques de Trump, le sénateur Lindsey Graham a par exemple regretté que le président ait « raté une occasion d’être très explicite », ajoutant que « les groupes de suprémacistes blancs pouvaenit donc croire qu’ils avaient un ami à la Maison Blanche. »

« Un acte de terrorisme » selon McMaster

En effet, si Trump ne s’est jamais officiellement rapproché de ces soutiens affichés, il n’a jamais non plus pris fermement ses distances, et ne semble pas vouloir s’aliéner la fraction raciste de ses supporters.

Alors ce dimanche, outre le message de fille, plusieurs proches du président ont tenté d’expliquer que ce dernier avait été très clair en dénonçant samedi « les démonstrations de haine, de sectarisme et de violence » et que cela incluait « les suprémacistes blancs, le Ku Klux Klan et les néo-nazis », selon les mots d'un porte-parole de l'exécutif.

Et le général McMaster, conseiller à la sécurité nationale a, lui, convenu que l’attaque d’une voiture contre les militants de gauche était sans aucun doute « un acte de terrorisme ». Un terme que Trump n’a pas encore employé alors qu'il a souvent ce mot à la bouche, cultivant un peu plus l’ambiguïté de sa relation avec la droite nationaliste.

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