A la Une: au Venezuela, l’opposition compte braver l’interdiction de manifester
Publié le : Modifié le :
Après la grève générale ces quarante-huit dernières heures que l’opposition a qualifiée de succès, la table de l’Unité démocratique, la coalition de l’opposition a appelé tous les Vénézuéliens à rejoindre Caracas ce vendredi pour une marche intitulée « la prise du Venezuela ».
Une grande marche alors que les autorités ont annoncé ce jeudi trois jours d’interdiction de manifester avant la tenue du scrutin pour former l’Assemblée constituante dimanche prochain selon El Universal, assemblée que dénonce l’opposition. Jeudi soir, une fois cette interdiction annoncée, Freddy Guevara, membre de l’opposition et vice-président de l’Assemblée nationale a déclaré que l’opposition comptait bien manifester pendant ces trois journées.
Les autorités sont en train de prendre des mesures draconiennes avant la tenue de ce scrutin. Néstor Reverol, le ministre de l’Intérieur, de la Justice et de la Paix a annoncé la mise en place d’un plan national de patrouille formé par 146 000 hommes comme le précise Ultimas Noticias. Quatre-vingt-seize bureaux ont été installés dans les vingt-quatre Etats du pays pour pouvoir juger les délits électoraux. L’interdiction de port d’arme est activée jusqu’à mardi prochain, tout comme l’interdiction de vente d’alcool.
L’Eglise vénézuélienne qui s’est déjà déclarée contre cette assemblée constituante, comme le rapporte La Patilla, a peur que la situation ne dégénère. Elle a d’ailleurs tenu à adresser un message dans son communiqué aux forces armées vénézuéliennes pour leur rappeler qu’elles étaient au service du peuple vénézuélien.
La situation se tend de plus en plus à l’approche de ce scrutin. Même les ambassades prennent des mesures particulières.C’est le cas notamment de l’ambassade américaine qui demande aux familles de ses employés de quitter le pays nous apprend El Nuevo Herald. Chose encore plus rare : dans son communiqué le département d’Etat autorise également « le départ volontaire des employés gouvernementaux » travaillant à l'ambassade des Etats-Unis à Caracas. Des restrictions pour les déplacements à Caracas et dans le reste du pays ont également été imposées.
Ce jeudi s’achevait la campagne pour cette élection des membres qui formeront l’Assemblée constituante. A cette occasion le président Nicolas Maduro a adressé un message à l’opposition. Cette fin de campagne qui fait la Une du journal pro-gouvernemental Ultimas Noticias avec ce titre : « le repas est servi pour la Constituante ». Un sujet qui fait également la Une d’El Universal, mais ce quotidien a choisi de titrer sur le message de Nicolas Maduro à l’attention de l’opposition. « Maduro propose la mise en place d’une table de dialogue, d’accord et de réconciliation nationale avant la prise de fonction de l’Assemblée constituante ». Il appelle l’opposition à abandonner « le chemin insurrectionnel ». Une invitation bien entendu rejetée par l’opposition.
La tension est à son comble et c’est également le cas au niveau de la communication où l’on assiste à des choses plutôt surprenantes comme par exemple concernant le dernier meeting de Nicolas Maduro pour la campagne de la Constituante. Les images officielles montrent une foule en liesse devant l’estrade, il s’agît là d’un plan serré qui donne l’impression qu’il y a beaucoup de monde, mais Henrique Capriles, l’ancien candidat à la présidentielle en 2013, a mis en ligne une vidéo avec un plan plus large où l'on se rend compte finalement qu’il n’y avait pas une grande assistance à ce meeting.
Autre exemple de cette campagne de désinformation : les autorités ont diffusé une vidéo de Leopoldo Lopez, l’un des leaders de l’opposition, où l’ancien détenu soutient l’initiative d’une Assemblée constituante. Il s’agit en fait d’une vidéo truquée où les propos de Leopoldo Lopez ont été modifiés. Ce que n’a pas tardé à relayer une partie de la presse nationale comme La Patilla ou El Tiempo.
L’échec de l’abrogation d’Obamacare à la Une de la presse américaine
Presque toute la presse américaine consacre une partie de sa première page à cet échec cinglant. Le New York Times a choisi de mettre en Une une photo de John McCain quittant une estrade. John McCain qui est présenté que ce soit par le Washington Post, le New York Times, USA Today ou encore Politico comme le grand artisan de cet épisode qui pourrait marquer le mandat de Donald Trump. Politico raconte d’ailleurs que le vice-président Mike Pence a tenté de convaincre le sénateur de l’Arizona, mais en vain. John McCain, à qui l’on vient de diagnostiquer un cancer du cerveau, a donc fait échouer cette abrogation, avec le vote de deux autres sénatrices républicaines qui dès le début du mandat de Donald Trump s’étaient clairement positionnées contre l’initiative de la Maison Blanche, précise Politico.
Premier dérapage de Steve Scaramucci, le nouveau chef de la communication à la Maison Blanche
C’est le New Yorker qui a sorti cette histoire. Steve Scaramucci, nommé il y a tout juste une semaine, a traité le secrétaire général de la Maison Blanche Reince Priebus de « putain de paranoïaque » et à utilisé des grossièretés à caractère sexuel en parlant du conseiller de Donald Trump Steve Bannon. Des mots que l’on va éviter de répéter sur notre site internet.
Ces déclarations ont été faites au correspondant du New Yorker à Washington lors d’une conversation téléphonique mercredi soir. Des propos choquants estiment l'ensemble de la presse américaine, mais que ne semble pas vraiment regretter Steve Scaramucci même s’il a posté ce message sur les réseaux sociaux : « Je m'exprime parfois avec un langage fleuri. Je m'abstiendrai dans ce cadre mais je ne renoncerai pas à mon combat passionné pour le programme de DonaldTrump ».
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne