Accéder au contenu principal
Burkina Faso

Hausse du carburant au Burkina Faso: le gouvernement ne lâche pas

A l’issue du second round de négociations entre le gouvernement burkinabè et la Coalition contre la vie chère, les autorités ont décidé de maintenir la hausse de 12% du carburant, entrée en vigueur le 9 novembre dernier.

Manifestation à l'appel du Collectif contre la vie chère dans les rues de Ouagadougou, le 29 novembre 2018.
Manifestation à l'appel du Collectif contre la vie chère dans les rues de Ouagadougou, le 29 novembre 2018. OLYMPIA DE MAISMONT / AFP
Publicité

Après sept heures de discussions, le gouvernement a accepté de procéder à un audit des sociétés d'Etat des hydrocarbures et de l'électricité et de saisir et d'identifier les fonds détournés par les dignitaires de l'ancien régime de Blaise Compaoré.

Un seul point de blocage subsiste : la suppression de la hausse de 12% du prix du carburant. Ce secteur est subventionné et l'Etat a peu de marge de manœuvre, comme l'explique Rémi Dandjinou, le porte-parole du gouvernement. « Nous sommes obligés d’appliquer la subvention pour éviter une explosion des prix, et aujourd’hui encore, malgré la hausse des prix, la subvention de l’Etat permet de contenir l’explosion des prix des hydrocarbures. Chaque mois, avant la hausse annoncée, c’était 14 milliards de francs CFA de subventions. Donc cela pose un problème de réalité des prix, cela pose un problème de soutenabilité de cet engagement-là. »

La Coalition contre la vie chère n'est pas satisfaite. Elle suggère de puiser dans des « niches », qu'elle dit avoir identifiées. « Le secteur minier au Burkina Faso est très florissant. Il faut taxer les compagnies d’exploitation minière, suggère Chrysogone Zougmoré, le vice-président de cette organisation. Nous avons au Burkina Faso une multitude d’institutions inutiles et budgétivores. On peut mettre fin à l’existence de ces institutions-là et faire rentrer l’argent. Il y a tellement de niches qu’on peut exploiter au lieu d’aller chercher l’argent dans les poches du contribuable qui peine déjà à joindre les deux bouts à chaque fin de mois. »

Ce responsable se dit ouvert à toute autre discussion avec le gouvernement. Dans l'immédiat, aucune autre mobilisation n'a été envisagée.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.