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Kenya / Erythrée

L'ambassadeur érythréen convoqué par les autorités kényanes

Le Kenya a convoqué, ce vendredi 4 novembre 2011, l’ambassadeur d’Érythrée après avoir accusé le pays d’avoir livré des armes aux milices shebabs en Somalie. C’est la première fois que Nairobi formule une telle accusation et les autorités n’excluent pas de rompre les liens diplomatiques avec Asmara.

Nairobi, le 4 novembre 2011. L'ambassadeur d'Érythrée au Kenya, Beyene Russom (à g.) convoqué par le ministre kenyan des Affaires étrangères, Moses Wetangula.
Nairobi, le 4 novembre 2011. L'ambassadeur d'Érythrée au Kenya, Beyene Russom (à g.) convoqué par le ministre kenyan des Affaires étrangères, Moses Wetangula. © NTV
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L’ambassadeur d’Érythrée à Nairobi, Beyene Russom, a été convoqué ce vendredi 4 novembre 2011 par les autorités kényanes qui ont annoncé officiellement que si les accusations de soutien aux shebabs étaient vérifiées, la rupture des relations diplomatiques était une option à ne pas exclure.

Au moins trois avions remplis d’armes auraient atterri à Baidoa, dans le sud-ouest de la Somalie ces derniers jours, selon le porte-parole de l’armée kényane, le major Emmanuel Chirchir, qui n’a cependant pas précisé quel type d’avion avait été utilisé.

En juillet dernier, un rapport d’experts de l’ONU sur les armes affirmait que l’Érythrée continuait à soutenir les shebabs, mais soulignait la difficulté de prouver la provenance des avions atterrissant en Somalie pour approvisionner le mouvement en armes.

Le dernier cas documenté sur une livraison d'armes et de munitions remonte à fin mars-début avril 2011.

Cette accusation du Kenya, -la première du genre contre l’Érythrée-, survient au moment où des sanctions sont discutées au Conseil de sécurité de l’ONU concernant principalement le secteur minier dans le pays.

Les autorités érythréennes ont pour leur part démenti catégoriquement ces accusations estimant être victimes d’une campagne de désinformation.

Lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, le 22 septembre dernier, le président Issayas Aferworki avait protesté contre les sanctions imposées à l'Érythrée par le Conseil de sécurité en 2009 pour avoir violé l'embargo sur les armes à destination de la Somalie et pénétré en territoire djiboutien. 

Deux mois auparavant, le Conseil de sécurité avait une nouvelle fois renforcé les sanctions contre l’Érythrée. Les sanctions consistent principalement dans le gel des avoirs de personnalités et des restrictions dans leurs voyages.

L'embargo sur les armes à destination de la Somalie a été instauré par l'ONU en 1992.

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a pour sa part fait état du fait que près de 3 000 Érythréens fuient chaque mois leur pays pour se réfugier en Éthiopie ou au Soudan voisins.

Par ailleurs, la marine militaire kényane a annoncé avoir coulé dans la nuit de jeudi à vendredi un navire suspecté de transporter des miliciens shebabs. Intercepté dans la zone de Ras Komboni, ville portuaire à la frontière des deux pays, le bateau a, selon le porte-parole de l'armée, refusé de s'arrêter et les militaires ont alors répliqué.

C'est le second navire coulé par la marine kényane en deux jours. Le 2 novembre, 18 miliciens shebabs avaient coulé avec leur navire après une opération de représailles des militaires kényans. Les Somaliens avaient attaqué une embarcation et tué 8 pêcheurs kényans.

 

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