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France: Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF débarqué après les JO 2024

Le patron de la SNCF quittera la direction de la grande entreprise française publique de chemin de fer après les Jeux Olympiques. Jean-Pierre Farandou ne sera pas reconduit, a annoncé le gouvernement. Il paye la signature d'un accord sur la fin de carrière des cheminots, très critiqué par la droite et par une partie du gouvernement.

Le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, devant un train à la gare de l'Est à Paris, le 9 novembre 2023.
Le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, devant un train à la gare de l'Est à Paris, le 9 novembre 2023. © JOEL SAGET / AFP
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Le hasard veut que le même jour Jean-Pierre Farandou soit auditionné par une commission du Sénat. Il a donc eu l'occasion de défendre l'accord qui va lui coûter son poste. « On ne peut pas transformer contre ses salariées une entreprise publique de 150 000 cheminots à forte culture maison. J'ai entendu des critiques, j'ai pu les trouver parfois sévères ou injustes, car je suis convaincu que c'est un bon accord pour l'entreprise d'un point de vue économique comme social. » 

Cet accord prévoit une meilleure prise en compte de l'ancienneté des cheminots puisqu'avec la récente réforme, ils partiront plus tard à la retraite, mais permet aussi pour les métiers les plus pénibles un départ à la retraite anticipée.

Un coût total de 35 millions d'euros que le groupe, grâce à lui, peut se permettre, rappelle-t-il. « Le groupe SNCF a tourné le dos au déficit.  Le groupe SNCF avec le ferroviaire et ses grandes filiales gagnent de l'argent. Je peux financer cet accord. Donc, il ne coutera rien au contribuable, car je gagne 1,3 milliard de résultats nets. Je peux bien financer 35 millions, 3% [du résultat net]. Il faut associer les salariés aux bons résultats de l'entreprise. C'est selon moi normal. »

Même si à droite, on se félicite d'avoir obtenu la tête d'un patron jugé trop social, à gauche, on dénonce une décision « brutale » et un « fait du prince ». Une décision qui inquiète aussi les syndicats de la SNCF qui pour une fois avaient tous signé le nouvel accord.

Jean-Pierre Farandou, nommé PDG en 2019, avait toujours fait part de son souhait de poursuivre pour un second mandat, même si, en atteignant la limite d'âge de 68 ans, il aurait été contraint d'abandonner son poste en juillet 2025.

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