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UE / Brexit

Sommet européen sur le Brexit: les 27 décidés à faire bloc face à Londres

Un mois jour pour jour après avoir reçu la lettre de Theresa May annonçant que son pays s’apprêtait à sortir de l’UE, les 27 se réunissent ce samedi 28 avril à Bruxelles. Objectif : adopter les principes qui les guideront dans les négociations avec le Royaume-Uni ces deux prochaines années.

Michel Barnier, chef des négociateurs européens, se rendant en rendez-vous avec la Première ministre britannique T. May le 26 avril 2017.
Michel Barnier, chef des négociateurs européens, se rendant en rendez-vous avec la Première ministre britannique T. May le 26 avril 2017. REUTERS/Hannah McKay
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L’objectif des Européens est clair : afficher un front uni face à Londres. « Nous devons rester unis en tant qu'UE à 27. Ce n'est qu'ainsi que nous serons capables de conclure les négociations, ce qui signifie que notre unité est aussi dans l'intérêt du Royaume-Uni », a déclaré d'emblée Donald Tsuk, président du Conseil européen à son arrivée à Bruxelles. Et pour l’instant, ça semble être le cas : les 27 semblent afficher une belle unité sur ce thème du Brexit. Ils savent qu’ils ne pourront tirer le meilleur de ces négociations qu’en montrant un front uni. D'ailleurs Theresa May a déjà accusé les Européens de s’unir contre le Royaume-Uni.

Le document soumis aux 27 ce samedi doit servir de base aux négociateurs, parmi lesquels le Français Michel Barnier, chef des négociateurs et présent à Bruxelles, rapporte notre envoyée spéciale, Anastasia Becchio.

Il s’agit, dans un premier temps, d’acter les grands principes du divorce.

Les droits des citoyens européens

Les 27 entendent insister sur la préservation des droits des 3 millions de citoyens européens résidant au Royaume-Uni, avec un principe de réciprocité pour les Britanniques établis dans les Etats membres. Les Européens semblent d'accord sur un point : le Royaume-Uni ne pourra pas bénéficier des avantages de l'UE sans ses contraintes : pas de marché intérieur donc, sans la mobilité des travailleurs.

Le chèque de sortie

Les 27 attendent aussi le versement d'un chèque de sortie prenant en compte les engagements au titre du budget communautaire du Royaume-Uni. La facture pourrait être salée : plusieurs dizaines de milliards d’euros.

L'Irlande et la question des frontières

La question des frontières et en particulier celle avec l’Irlande sont aussi des enjeux importants. Il s’agit de préserver les accords de paix de 1998. Le texte présenté à Bruxelles ne comporte pour l'instant qu'une mention très générale de l'Irlande du Nord, précisant que « des solutions flexibles et imaginatives seront requises, avec pour but d'éviter une frontière en dur » entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord. Le Premier ministre irlandais pourrait aussi demander à ses 26 partenaires de discuter de la question d’une adhésion automatique de l’Irlande du Nord à l’UE, dans l’hypothèse d’une réunification de l’île.

Après le divorce, les contours de la future relation

C’est donc un cahier des charges assez conséquent que s’apprêtent à adopter les 27, avant la première phase de négociations qui débutera après les législatives britanniques du 8 juin. Au lendemain de ce scrutin important pour la chef du gouvernement britannique, on entrera dans le vif du sujet. Mais il ne s’agit pas de parler des contours de la future relation et d’éventuels accords commerciaux. Dans un premier temps, on ne parlera que du divorce et c’est une fois que ces travaux seront bien avancés, que ce thème pourra être évoqué. Optimistes, les 27 espèrent conclure cette première phase d’ici l’automne.

 

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