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Monnaie

Economie: le bitcoin fête ses 10 ans

Le 19 août 2008, le nom de domaine bitcoin.org est réservé sur Internet. Dix ans plus tard, le bitcoin est devenue la plus puissante des crypto-monnaies du monde avec 13 millions d’utilisateurs et des flux estimés à 5 milliards de dollars par jour. Cette devise contrôlée par un algorithme échappe à l’autorité des Etats et des Banques centrales, et fait de plus en plus d’adeptes.

Plus de 16 millions d'unités de bitcoin sont en circulation. En 2009 il ne valait rien, aujourd'hui, il a déjà franchit la barre des 6 500 dollars.
Plus de 16 millions d'unités de bitcoin sont en circulation. En 2009 il ne valait rien, aujourd'hui, il a déjà franchit la barre des 6 500 dollars. ©Benoit Tessier/REUTERS
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« Les crypto-monnaies, c’est la liberté ! Plus besoin de passer par sa banque, on dispose de son argent où l'on veut, quand on veut », sourit Cyril Fouret. Le quarantenaire, casque de moto à la main se rend régulièrement à Coinhouse, sorte de banque des monnaies virtuelles située dans le deuxième arrondissement de Paris. Il y a deux ans, cet employé de la fonction publique fait face à des problèmes d’argent : « j’étais assommé par les frais bancaires. » Un ami lui parle alors des crypto-monnaies. « J’ai rapidement été séduit. L’avantage, c’est que les transactions sont très sécurisées et qu’il n’y a plus aucun intermédiaire. C’est l’avenir ».

Des adeptes qui veulent se libérer des banques, envoyer de l'argent à l'étranger sans frais, et spéculer sur la montée des cours. Car le bitcoin, extrêmement volatile, reste avant tout un outil de spéculation pour 75% des utilisateurs. Il faut dire que la devise peut rapporter gros : entre 2012 et 2017, son prix a été multiplié par 1 500. Mais pour Manuel Valente, directeur recherche et développement de Coinhouse, « cette monnaie virtuelle a vocation à devenir bien plus qu’un investissement spéculatif. Une monnaie décentralisée, sans banque centrale, qui permet d’échanger sans frais, c’est un formidable tour de force technologique ».

 

Manuel Valente, directeur des opérations à La Maison du Bitcoin à Paris, plateforme d’échange.
Manuel Valente, directeur des opérations à La Maison du Bitcoin à Paris, plateforme d’échange. RFI/Ariane Gaffuri

 

Une utopie libertaire

Créé par un certain Satoshi Nakamoto, mystérieux inventeur qui ne révèlera jamais sa véritable identité, le bitcoin entend libérer les internautes des banques et des grandes entreprises. « A l’origine, c’est une philosophie. A la fin des années 1990, un petit groupe de passionnés se pose la question de la protection de la vie privée sur Internet, explique Manuel Valente. Ils se demandent ce qu’il se passerait si les grands groupes et les gouvernements commencent à exploiter et revendre toutes les données laissées par les internautes sur internet. A l’époque, tout le monde les prend pour des fous, des paranoïaques. » Nait alors l’idée d’une monnaie alternative, chiffrée, libérée de l’emprise des Etats.

Progressivement, le nombre d’utilisateurs du bitcoin croit, jusqu’à faire son entrée sur la place boursière de Chicago en 2017. Aujourd’hui, 13 millions de personnes utilisent cette monnaie à travers le monde, un chiffre qui devrait continuer à croitre d’après Manuel Valente : « Dans un futur proche, le Bitcoin pourrait représenter une alternative fiable au dollars dans les échanges internationaux. Les pétromonarchies du Golfe ont déjà commencé. »

→(Re)écouter: Bitcoin: bulle spéculative ou révolution financière?

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