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Afghanistan

Afghanistan: la conférence pour la paix de la dernière chance à Kaboul

Une conférence internationale pour la paix se tient aujourd'hui mardi à Kaboul. Les représentants de 28 pays et organisations y participent. Un sommet qui intervient dans un contexte sécuritaire très tendu après une semaine marquée par un attentat au camion piégé, un triple attentat suicide lors des funérailles d'un manifestant tué par balle la veille dans la répression par la police d'un rassemblement contre le gouvernement.

Le président afghan Ashraf Ghani (au centre, veste noire, sans couvre-chef) a ouvert mardi 6 juin la conférence sur la paix à Kaboul.
Le président afghan Ashraf Ghani (au centre, veste noire, sans couvre-chef) a ouvert mardi 6 juin la conférence sur la paix à Kaboul. REUTERS/Omar Sobhani
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Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali

C'est par une minute de silence que s'est ouverte cette conférence sous haute sécurité au ministère afghan des Affaires étrangères. Le président Ashraf Ghani a souhaité qu'un hommage soit ainsi rendu aux victimes de l'attentat de Londres et de ceux qui ont frappé Kaboul ces derniers jours, faisant 150 morts, nouveau bilan revu à la hausse.

« Souhaitons-nous la paix ? Sommes-nous assez déterminés ? Avons-nous le soutien de la communauté internationale ? » Cette conférence s'attachera à répondre à ces questions, a déclaré le chef de l'Etat afghan en présence des représentants iranien et pakistanais, deux pays avec lesquels les relations sont tendues, l'Afghanistan accusant son voisin pakistanais de soutenir les talibans. Aux insurgés, le président afghan lance un ultimatum et leur propose une dernière fois de rejoindre la table des négociations. Face aux nombreux défis sécuritaires, de taille reconnaît-il, Ashraf Ghani propose un nouveau plan de sécurité sur 4 ans avec la nomination de jeunes généraux au sein des forces de sécurité.

Les rues de Kaboul, elles, sont bien calmes ce mardi. Le quartier des ministères et des ambassades est bouclé ; la police est sur le qui-vive après les récents attentats. Des rassemblements de manifestants sont organisés dans plusieurs endroits de la capitale pour réclamer le limogeage des hauts responsables de la sécurité dans le gouvernement. Ils disent ne rien attendre de ce sommet sur la paix très symbolique.

L'extérieur de l'ambassade d'Allemagne à Kaboul, mercredi 31 mai 2017 après l'attaque.
L'extérieur de l'ambassade d'Allemagne à Kaboul, mercredi 31 mai 2017 après l'attaque. REUTERS/Mohammad Ismail

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