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Afghanistan / manifestations

Afghanistan: quatre tués lors de manifestations anti-gouvernementales

Plus d'un millier de personnes se sont rassemblées ce vendredi 2 juin au matin sur les lieux de l'attentat survenu il y a deux jours dans le quartier diplomatique de  Kaboul. Une manifestation contre le gouvernement qui a duré plus de quatre heures. Les manifestants se sont heurtés aux forces de police dans un climat particulièrement tendu.

Des policiers s'opposent violemment aux manifestants, le 2 juin 2017, à Kaboul.
Des policiers s'opposent violemment aux manifestants, le 2 juin 2017, à Kaboul. REUTERS/Mohammad Ismail
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Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali

« Mort au gouvernement », « Démission »... des mots sont  écrits sur de simples  feuilles brandies au-dessus de la foule. Plus loin, des hauts parleurs passent de main en main. « Le gouvernement doit pendre les responsables » crie cette femme perchée sur la remorque d'un camion.

Khanzada est quelques mètres plus loin : « Toutes les personnes qui travaillent au gouvernement, à un haut niveau, les présidents, Abdullah Abdullah, Ashraf Ghani... ils doivent démissionner, la population ne les laissera pas en place ». La foule avance progressivement vers le vaste cratère partiellement rebouché que le camion qui a explosé mercredi a creusé dans le sol.

« J'ai passé toute la nuit à pleurer »

Au centre de la rue, devant le peloton de manifestants, une femme en robe noire, le visage encadré par un voile blanc. Seule, à bout de souffle, elle crie sa colère : « Mort au gouvernement, aux talibans, aux étrangers », dit-elle... Son fils a été tué dans l'attentat de mercredi. A quelques pas, cette autre femme : « J'ai passé toute la nuit à pleurer, pour les jeunes d'Afghanistan, pour les pauvres d'afghanistan, parce qu'il n'y a personne pour les protéger. »

la foule continue d’avancer. les policiers enclenchent les lances à eau. Puis suivent les gaz lacrymogènes et des tirs à blanc, affirme la police. Cela dure dix minutes. La foule se disperse en colère. Certains sont blessés ; des personnes étaient armées, selon des témoins. D'après le ministère de la Santé, quatre personnes ont été tuées lors de ces affrontements.

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