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Afghanistan

[Reportage] Afghanistan: un hôpital de l'ONG Emergency menacé de fermeture

L'hôpital de l'ONG italienne Emergency à Kaboul menace de fermer ses portes. Il s'agit de l'un des plus importants de la capitale afghane qui soignent les blessés de guerre. Il a accueilli plus d'une centaine de blessés ces cinq derniers jours après une série d'attentats. Des manifestants ont installé des tentes à 100 mètres de l'hôpital et refusent de partir. Reportage.

L'hôpital de l'ONG Emergency à Kaboul s'est dit inquiet pour la sécurité de son personnel en raison de la présence des manifestants campant à proximité de ses locaux.
L'hôpital de l'ONG Emergency à Kaboul s'est dit inquiet pour la sécurité de son personnel en raison de la présence des manifestants campant à proximité de ses locaux. REUTERS/Mohammad Ismail
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Avec notre correspondante à Kaboul,  Sonia Ghezali

Dans l'enceinte de l'hôpital, le directeur montre l'un des murs rouges siglés Emergency. « Il est criblé d'impacts. » Des traces de l'attentat au camion piégé de mercredi dernier, car l'hôpital qui soigne les blessures de guerre ne se trouve qu'à 400 mètres du lieu de l'explosion. C'est ici qu'ont été emmenés tous les blessés de l'attaque, mais aussi ceux de la manifestation puis du triple attentat suicide lors de funérailles avant-hier.

Dejan Panic travaille ici depuis 10 ans. Il explique n'avoir jamais vécu une telle tension. Des proches de victimes ont grimpé sur les murs de l'hôpital, des coups de feu ont été tirés à l'annonce de la mort de patients. « Les premiers à être en danger sont les gardes à l'entrée. Notre personnel international n'a pas été menacé. Mais je pense que la situation peut être dangereuse ».

Cette situation, ce sont ces grandes tentes jaunes et rouge dressées à 50 mètres de l'hôpital. Des manifestants s'y sont installés depuis vendredi. Tout autour, des barrages de police quadrillent la zone.

« Nous sommes sur la ligne de front. Les tentes ne sont qu'à quelques mètres d'ici. Nous savons qu'en Afghanistan, chaque rassemblement est la haute cible potentielle des divers acteurs du conflit. Nous craignons qu'un évènement malheureux se produise et que cela fasse des blessés et des morts parmi les personnes, mais que l'hôpital aussi subisse des dommages collatéraux, que notre personnel soit touché ainsi que notre établissement », poursuit Dejan Panic.

L'hôpital qui a soigné plus de 3 400 patients l'année dernière devra suspendre ses activités si la situation dégénère à sa porte.

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