Narcotrafic: le président du Honduras à Washington malgré la polémique
Juan Orlando Hernandez, le président du Honduras, est à Washington depuis lundi 12 août. Il participe à une réunion de la commission interaméricaine pour le contrôle des drogues. Une visite qui intervient alors que le chef de l’État hondurien est lui-même accusé aux États-Unis d’entretenir des liens avec les narcotrafiquants.
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Il y a une dizaine de jours, un document de la justice new-yorkaise accusait le gouvernement hondurien de fonctionner comme un narco-État. En cause, les liens des trois derniers présidents, dont l'actuel, Juan Orlando Hernandez, avec des trafiquants de cocaïne qui auraient financé sa campagne électorale en 2013.
Un sous-marin pour introduire la cocaïne
Ces informations émanent des documents de préparation au procès de Tony Hernandez, le frère du président hondurien, qui doit être jugé en septembre à New York. Il est accusé d'avoir introduit des milliers de kilogrammes de cocaïne aux États-Unis, y compris à l'aide d'un sous-marin.
Ces révélations ont provoqué plusieurs journées de manifestation au Honduras. Des milliers de personnes demandaient le départ du président, dont la réélection en 2017 a été entachée de soupçons de fraudes.
« Démantèlement de tous les cartels »
Dans un communiqué annonçant le motif de son voyage à Washington, Juan Orlando Hernandez, jusqu'à présent proche allié des États-Unis, a souligné que son engagement dans la lutte contre le trafic de drogue, aurait permis « le démantèlement de tous les cartels de narcotrafiquants ».
Mais ce lundi, la commission nationale des droits humains annonçait pourtant que 7 400 Honduriens avaient dû abandonner leur domicile depuis 2016, justement à cause des violences liées au trafic de drogue.
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