Équateur: arrestation d'un cadre de WikiLeaks après des cyberattaques
Un collaborateur de WikiLeaks a été inculpé, samedi 13 avril, en Équateur pour attaque de systèmes informatiques. Il est soupconné par le gouvernement d’avoir participé à des activités de déstabilisation du régime.
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Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Ola Bini a été arrêté, jeudi 11 avril, à l’aéroport de Quito alors qu’il était sur le point de prendre un avion pour le Japon. Ce Suédois de 36 ans a été décrit par les autorités équatoriennes comme un « proche » du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, pour lui avoir rendu visite au moins douze fois à l’ambassade d’Équateur à Londres.
Plan de « déstabilisation »
Le parquet l’a inculpé samedi pour sa participation présumée au délit d’attaque contre l’intégrité de systèmes informatiques. Bini a été placé en détention préventive et ses comptes bancaires ont été gelés. Lors d’une rencontre avec la presse étrangère jeudi, la ministre de l’Intérieur, Maria Paula Romo, avait dénoncé sans donner de noms la présence d’un activiste de Wikileaks et de deux hackers russes, soupconnés de participer à un plan de « déstabilisation » du président Lenin Moreno.
Attaques informatiques
Bini aurait voyagé à l’étranger et notamment au Venezuela avec Ricardo Patiño, ex-ministre des Affaires étrangères de l’ancien président Rafael Correa qui estime que son héritage politique a été trahi par son successeur. En apparente représaille, des attaques informatiques ont été lancées contre l’Équateur. Pendant quelques heures, une photo d’Assange a souhaité la bienvenue aux visiteurs de la page de la mairie de La Maná, dans le centre du pays, mais les sites gouvernementaux n’ont pas été touchés, selon la ministre de l’Intérieur.
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