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Nigeria

Nigeria: le leader emprisonné du groupe MIN autorisé à se faire soigner en Inde

Ibrahim Zakzaky, fondateur du Mouvement islamique du Nigeria emprisonné depuis 2015 avec son épouse, a finalement obtenu l'autorisation du tribunal de Kaduna, au nord du pays, de quitter le territoire pour suivre un traitement médical en Inde.

Abuja, le 26 janvier 2018. Un partisan du cheikh Zakzaky demande la libération du leader chiite.
Abuja, le 26 janvier 2018. Un partisan du cheikh Zakzaky demande la libération du leader chiite. REUTERS/Afolabi Sotunde/File Photo
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Le tribunal de Kaduna a créé la surprise lundi 5 août. Personne n'avait vu venir cette décision alors que la justice nigérianne fait traîner le procès d'Ibrahim Zakzaky depuis quatre ans.

Le MIN est un mouvement représentant la minorité chiite au Nigeria, inspiré par la révolution iranienne. Son fondateur a été emprisonné il y a quatre ans, à la suite de heurts entre ses militants et l'armée nigérianne lors d'une procession religieuse. Ibrahim Zakzaky est accusé de meurtre, d'homicide involontaire, de rassemblement illégal et de trouble à l'ordre public. La décision de l'envoyer en Inde, pourrait être une tentative de désamorcer les tensions avec le MIN.

Il faut dire que les tensions ont été particulièrement fortes ces dernières semaines, alors que les partisans du MIN ont manifesté quasi quotidiennement à Abuja, la capitale, pour obtenir la libération de leur leader. Le point d'orgue est atteint le 22 juillet, quand des violences durant une marche, tuent six manifestants, un journaliste et un policier. Quelques jours plus tard, le gouvernement nigérian interdit le MIN et la police l'inscrit au registre « des groupes terroristes ».

Bien que minoritaires, les chiites nigérians représentent quand même plusieurs millions de personnes dont beaucoup se revendiquent du MIN. Vus les récents évènements, il suffirait d'une étincelle pour mettre le feu aux poudres. Et le décès du cheikh Zakzaky dont la santé ne cesse de se dégrader depuis son incarcération, pourrait avoir des conséquences désastreuses. D'où, sans doute, cette décision de la justice nigériane.

De son côté, le parquet quant à lui, a affirmé hier étudier encore la possibilité de faire appel de ce jugement.

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