Madagascar: Kolo Roger forme un gouvernement d'ouverture

A Madagascar, le nouveau Premier ministre Kolo Roger, désigné la semaine dernière, a formé son gouvernement. 31 ministres nommés officiellement cet après-midi. Un gouvernement d’ouverture qui, 5 ans après la crise de 2009, rassemble des représentants de tous les bords politiques.

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina (d) et le Premier ministre Kolo Roger lors de l'annonce de la composition du nouveau gouvernement, au palais présidentiel de Iavoloha, à Antananarivo, le 18 avril 2014 . AFP PHOTO / RIJASOLO

Le Président de la République et son Premier ministre Kolo Roger ont réussi à rassembler en un gouvernement la quasi-totalité des forces politiques, et parfois malgré elles. En effet, le groupe d’Andry Rajoelina, homme fort de la Grande île ces cinq dernières années, rejetait hier la participation de son groupe au gouvernement.

Cependant, aujourd’hui, deux ténors du Mapar - Jean de Dieu Maharante et Johanita Ndahimananjara - ont pris l’initiative d’accepter des postes sans l’aval de leur chef.

A l’opposé de l’échiquier politique, la mouvance de l’ancien président Ravalomanana est aussi représentée – elle obtient un ministère : Roland Ravatomanga reste ministre de l’Agriculture.

Un gouvernement technique

Le gouvernement compte aussi deux anciens candidats à la présidentielle, Roland Ratsiraka et Dadafara et un proche du candidat arrivé troisième au premier tour. Et puis il y a beaucoup de nouveaux visages. « C’est un gouvernement technique » a expliqué le Premier ministre Kolo Roger.

A noter, deux grands absents : le parti Vert de Sarah Georget et le parti de l’ancien Premier ministre Camille Vital. Deux partis qui ont des députés à l’Assemblée nationale, mais qui n’avaient pas soutenu Hery Rajaonarimampianina lors de la présidentielle.

L’Union européenne a aussitôt salué la formation du nouveau gouvernement… « Une étape importante » qui, selon la Haute représentante Catherine Ashton, « ouvre la voie à la normalisation totale des relations de l'UE avec Madagascar et la reprise complète de la coopération pour le développement ». Madagascar faisait l’objet de sanctions internationales depuis la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina en 2009.