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France

Mauvaise passe pour Marine Le Pen

A trois semaines d'un congrès qui s'annonce crucial pour l'avenir de la présidente du FN, les imprévus se multiplient : mercredi 21 février, les extraits des Mémoires de son père fuitent dans la presse et le lendemain voit un retour de Marion Maréchal Le Pen.

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, à Paris, le 20 février 2018.
Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, à Paris, le 20 février 2018. REUTERS/Gonzalo Fuentes
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Dans le premier tome de ses mémoires, qui couvrent la période allant de 1928 à 1972 (date de création du FN), Jean-Marie Le Pen raconte son enfance, son expérience de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre d'Indochine… « Une manière, c’est vrai, de faire le bilan », confie-t-il à RFI. L’ouvrage, qui sort le 1er mars, est toutefois rempli d’anecdotes et de remarques qui sont susceptibles de mettre sa fille dans l’embarras.

La collaboration

Son refus de traiter Philippe Pétain de traître lui avait valu son exclusion du FN ? Jean-Marie Le Pen persiste. Page 123, il écrit qu’il était « légal » et « légitime ». « Si de Gaulle a eu la vista, Pétain n’a pas manqué à l’honneur en signant l’armistice. »

La guerre d’Algérie

Autre exemple de propos qui pourraient bien gêner Marine Le Pen : son avis sur la torture pendant ce qu’on a longtemps appelé « les Evénements ». Page 255, Jean-Marie Le Pen se remémore une phrase qu'il avait prononcée en 1984 : « Nous avons torturé en Algérie parce qu'il fallait le faire ». « Cette phrase, je l’ai prononcée, je ne la renie pas, mais je l'explique. (..) Un : j'ai donné au mot torture un sens limité ; et deux, le "nous" désigne l'armée française dont je suis solidaire », écrit-il.

Marine Le Pen

Voguant d’une époque à l’autre, Jean-Marie Le Pen se permet un commentaire d’actualité sur sa fille dans la seconde partie du premier tome. « Elle vient de subir une présidentielle et des législatives décevantes. » « Un sentiment me domine quand j'y pense : j'ai pitié d'elle. »

« Ça ne me gêne ni ne m’attriste », lui répond sa fille au micro de RFI, qui « trouve dommage qu’un homme politique comme lui, qui a été ce qu’il a été, qui a fait ce qu’il a fait, en arrive aujourd’hui à ne faire parler de lui qu’à raison des méchancetés qu’il diffuse sur sa propre famille ».

La période est toutefois rude pour une Marine Le Pen qui peine à se relever du débat et de la déception de la présidentielle. D’autant que la sortie de son père arrive après le lancement, par Florian Philippot, des Patriotes. L’ex bras droit de la présidente y a moqué, à la tribune, une femme « aigrie », « pathétique » et « aux convictions variables ».

L’histoire étant une histoire de famille chez les Le Pen, la semaine est également marquée par la prise de parole de Marion Maréchal Le Pen, jeudi 22 février à Washington. Officiellement retraitée de la vie politique, elle est l'invitée de la Conservative Political Action Conference (CPAC), rendez-vous annuel des conservateurs américains, pour y prononcer un discours de dix minutes. « On n'avait vraiment pas besoin de ça », concède une petite main du parti.

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