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France

France: manifestation à Nice contre le renvoi des réfugiés mineurs en Italie

En France, plusieurs associations de défense des droits de l’homme ont dénoncé, ce samedi 19 novembre à Nice, la recrudescence des refoulements vers l’Italie de mineurs étrangers dans la vallée de la Roya, à la frontière franco-italienne.

Les réfugiés mineurs sont régulièrement renvoyés en Italie au moyen d'une procédure illégale, selon plusieurs associations.
Les réfugiés mineurs sont régulièrement renvoyés en Italie au moyen d'une procédure illégale, selon plusieurs associations. LOUISA GOULIAMAKI / AFP
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Pour plusieurs associations de défense des droits de l’homme en France, la recrudescence des refoulements vers l’Italie de mineurs étrangers est un « détournement de procédure » illégal selon elles. Plusieurs mineurs ayant déposé une requête de protection auprès de l'aide à l'enfance ont ainsi été refoulés de l'autre côté de la frontière, ont indiqué lors d'une conférence de presse ces associations (Ligue des droits de l'Homme (LDH), Réseau éducation sans frontières (RESF), Amnesty international, Cimade, Syndicat des avocats de France (SAF) etc).

Une situation inacceptable, explique maître Mireille Damiano, membre du Syndicat des avocats de France : « Les mineurs qui sont dans cette vallée, dont certains ont fait des requêtes en demande de protection sur le sol français, ont été pour la plupart reconduits collectivement, et sans respect des procédures qui doivent s’appliquer au titre de la législation sur le séjour des étrangers. Pour exemple, on a eu le 12 novembre, 58 mineurs répertoriés sur Breil-sur-Roya, ville-frontière dans les Alpes-Maritimes, qui ont effectivement sollicité cette protection et qui se sont retrouvés en Italie parce qu’il y n’y a pas eu de procédure, ni de réadmission, ni de refoulement individualisé comme la loi l’y obligerait. Donc dans ces conditions, on a dénoncé effectivement ces irrégularités parce qu’on est dans une situation telle, le grand froid arrivant qui plus est en haute montagne sur des jeunes qui ont de 12 à 17 ans, 17 ans et demi, s’agissant de mineurs, donc une situation très préoccupante où le risque de décès, et il y en a déjà trois, risque de s’amplifier avec les tentatives de passage en haute montagne ou même le froid qui va arriver. »

Les associations évoquent également le cas de 58 autres personnes qui, le lendemain, ont rempli des requêtes de demande de protection, et qui, pour la plupart, auraient été remises dans un train pour l'Italie. Les recours face à ce que les associations qualifient de « détournements illégaux de procédure » sont délicats : les mineurs doivent eux-mêmes être présents physiquement pour les déposer, ont-elles souligné.

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