Accéder au contenu principal
France

Migrants et Calaisiens, une cohabitation parfois difficile

Les migrants sont de plus en plus nombreux à passer par le tunnel sous la Manche pour tenter de rejoindre le Royaume-Uni. Le site est situé à 8 kilomètres de la jungle, la lande où vivent la plupart des migrants. Certains marchent, et pour ceux qui en ont les moyens, un trajet en bus permet de gagner du temps et un peu d’énergie. C’est aussi l’un des rares moments où les migrants côtoient les habitants de Calais. Une cohabitation qui n’est pas toujours des plus évidentes.

A Calais, les migrants ne sont pas toujours bien accueillis par la population locale.
A Calais, les migrants ne sont pas toujours bien accueillis par la population locale. REUTERS/Pascal Rossignol
Publicité

Avec notre envoyée spéciale à Calais, Alice Pozycki

Le ticket de bus coûte un euro et depuis une semaine, impossible de frauder, le chauffeur est aux aguets. A bord, une dizaine d’Erythréens emmitouflés dans des polaires et des écharpes s'apprêtent à rejoindre les abords du tunnel sous la Manche. Pas de quoi perturber ce Calaisien de 24 ans. « Ils ont droit de prendre le bus comme tout le monde », juge-t-il.

Arrivé dans le centre-ville, il faut descendre pour prendre une autre ligne. Assise sous un abribus, une femme aux cheveux courts lève les yeux au ciel. Elle dit ne plus supporter la présence des migrants. « Ça me gêne, explique-t-elle, parce qu’ils ne sont pas respectueux, ils parlent entre eux, on ne sait pas ce qu’ils disent… Et puis c’est l’insécurité », lâche-t-elle. Alors quand elle est dans un bus et qu’elle voit monter des migrants, elle descend, précise-t-elle.

Un comportement qui intrigue Mohamad Isaac, un Soudanais arrivé à Calais il y a tout juste une semaine. « Je vois parfois des gens qui ont peur de nous, raconte-t-il. Si tu marches sur un trottoir, ils en prennent un autre ! Je ne sais pas pourquoi. C’est parce que je suis noir peut-être ? Je ne sais pas… »

Après quarante minutes de voyage, le petit groupe d’Erythréens aperçoit le terminal du tunnel sous la Manche. A la descente, migrants et Calaisiens ne s’échangeront aucun regard.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.