A320: l'heure du recueillement pour les proches des victimes
Le premier passage, les premières visites des proches des victimes du crash de l’A320, dans les Alpes de Haute-Provence : ce jeudi 26 mars, un instant de recueillement avait lieu près de la chapelle ardente, à la Seyne-les-Alpes. Certains habitants, émus, ont tenu à leur exprimer tout leur soutien
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Avec nos envoyés spéciaux à la Seyne-sur-Alpes, Daniel Vallot et Stéphane Burgatt
Les proches ont été reçus à la chapelle ardente de Seyne-les-Alpes, aménagée de couronnes de fleurs, de cierges, de dessins et messages de condoléances des enfants de la commune. Une chapelle ardente située au pied de la montagne, où a eu le crash pour un moment de recueillement.
Serrés les uns contre les autres, les proches des victimes contemplent la montagne qui se dresse face à eux. C’est de l’autre côté que s’est déroulé le drame. « Ça, c’est le col de Mario, explique un habitant du Vernet. On y accède par là, sur une piste défoncée. Et après, il y a un sentier qui descend, et c’est au fond du vallon. Un vallon très profond, très encaissé, très difficile d’accès. Donc c’est juste derrière, ce n’est pas très loin. »
Comme les autres habitants du Vernet et des communes alentour, il a également proposé son aide. « On va faire comme on peut, poursuit-il, héberger les familles, les aider, peut-être les mener sur les lieux du crash, je ne sais pas. On verra ce qui est demandé et ce qu’on peut faire. On est là pour leur rendre service. »
« Vos larmes sont aussi les nôtres »
L’émotion est sincère. Devant le cordon de sécurité de la gendarmerie, quelques lycéennes attendent, fleurs à la main, et observent le passage du convoi des familles de victimes. « On apporte des roses blanches aux personnes disparues », explique Inès, qui a également rédigé un mot sur une carte, et la relit nerveusement : « à toutes ces familles qui ont perdu un proche, des amis des conjoints, nous sommes sincèrement désolés que ça soit arrivé dans nos montagnes. Nous ne vous connaissons pas, mais nous vous soutenons. C’est une tragédie, cette situation. Vos larmes sont aussi les nôtres, et nous vous soutiendrons quoiqu’il arrive. Nos sincères condoléances. »
«Nous ne sommes pas là pour les faire parler, nous sommes à leur écoute»
Inès dit comprendre la peine des proches de victimes : « Je peux me mettre à leur place, parce que j’ai déjà perdu des personnes qui m’ont été chères, et je me mets à leur place. C’est douloureux, donc je les soutiens. » Julia, son amie, n’a jamais connu la douleur de la perte d’un proche, mais le traumatisme que connait également toute la vallée la pousse à venir exprimer son soutien. « On ressent un deuil, explique-t-elle, et on se dit : si ça arrive à notre famille, c’est vrai qu’on se sentirait mal. » Des dessins des enfants du village ont également été transmis aux familles des victimes.
Après le recueillement, celles-ci ont été prises en charge par des psychologues et des bénévoles de la Croix-Rouge. Les familles des victimes s’éloignent de la chapelle ardente, dans les cars qui les ont acheminées depuis Marseille. Certains ont décidé de passer la nuit à proximité, dans l’un des villages qui entourent le massif. Mais la plupart ont préféré quitter la France aussitôt que possible.
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