La Formule 1 fait à nouveau recette

Alors que ce dimanche 25 novembre, sur le circuit d’Interlagos (au Brésil), on connaîtra le nom du nouveau champion du monde, cette saison 2012 est déjà une réussite. Le nouveau règlement, la loterie des pneumatiques, la présence de cinq anciens champions du monde sur la piste ont permis à cette discipline, en perte de vitesse ces dernières années, de reconquérir le cœur des passionnés de sports mécaniques.

Sebastian Vettel à bord de sa Formule 1 Red Bull. Mark Thompson/Getty Images

La Formule 1, ce sport mécanique qui n’attirait plus les foules et ne faisait plus rêver les téléspectateurs depuis de nombreuses années, retrouve enfin des couleurs après une saison 2012 captivante, spectaculaire et dont l’issue ne se décidera que lors du dernier grand prix, dimanche 25 novembre, sur le circuit d’Interlagos, au Brésil.

Une formule remise au goût du jour

La défection à laquelle on assistait ces dernières années dans les travées où la caravane de la formule 1 passait n’est plus. Bien que certaines courses occasionnent encore des pertes pour les organisateurs (c’est le cas par exemple du Grand prix de Corée du Sud, avec une perte de 28 millions d’euros), le grand cirque de la Formule 1 est plus que jamais en ordre de marche, tant sur le plan économique que sur le plan sportif.

Financièrement, la réduction des coûts avec la suppression des essais privés (plus que trois jours par an sont autorisés durant la saison) et la limitation du développement des voitures et des moteurs, a permis à des écuries ne bénéficiant pas des moyens des trois ténors de la discipline (Ferrari, Red Bull et McLaren) d’exister. Williams a ainsi remporté une course, en mai dernier, sur le circuit de Barcelone, en Espagne ; Lotus également, à Abou Dhabi, aux Émirats Arabes Unis.

Les changements de règlement apportés depuis maintenant cinq ans ont permis de mettre fin à l’ultra-domination de Ferrari, au début des années 2000. Certes, Red Bull vient de remporter pour la troisième fois de suite le titre des constructeurs, et Sebatsian Vettel est le mieux placé pour remporter également un troisième titre des pilotes de manière consécutive, mais le début de la saison 2012 a prouvé que ces modifications allaient dans le bon sens (sept vainqueurs différents en sept courses).

Un spectacle où le sport fait son retour

Si l’on s’en tient au côté purement sportif, cette saison marque une véritable rupture. Cinq anciens champions du monde disputaient cette année le championnat, avec pour chacun d'entre eux, de sérieuses chances de victoires. Et c'est pour voir un plateau aussi riche que les spectateurs se déplacent en nombre sur les grands prix.

L’introduction du Kers (système de récupération de l’énergie cinétique permettant un gain de vitesse dans une zone prédéterminée), mais aussi celle du DRS (système aérodynamique sur l’aileron arrière que les pilotes peuvent actionner lorsqu’il compte moins d’une seconde d’écart avec la voiture de devant) permettent d’assister à des courses à rebondissements. Mais le point le plus important est certainement l’introduction d’un unique fournisseur de pneus, combiné au retour des « gommes slick » (pneus lisses) et à la fin des ravitaillements en essence. Ces trois éléments rendent enfin les courses passionnantes, avec de nombreux dépassements et surtout une meilleure lisibilité pour le spectateur.

Dans le monde de la Formule 1, on a retrouvé le sourire. Sur la piste d’Interlagos, au Brésil, l’Allemand Sebastian Vettel et sa Red Bull vont tenter de remporter le titre aux dépens de l’Espagnol Fernando Alonso et sa Ferrari, dimanche 25 novembre. Une course qui mettra un terme à une saison exceptionnelle et qui laisse augurer une saison 2013 encore plus spectaculaire.

Les différents scénarios possibles pour le titre pilote lors du Grand prix du Brésil

Sébastian Vettel sera champion si:
-Il termine devant Alonso
- Il termine dans les quatre premiers
- Il termine 5e, 6e ou 7e et qu'Alonso ne gagne pas
- Il termine 8e ou 9e et qu'Alonso ne finit pas mieux que 3e
- Alonso ne finit pas mieux que 4e

Fernando Alonso sera champion si:
-Il gagne et que Vettel ne finit pas mieux que 5e
-Il termine 2e et que Vettel ne finit pas mieux que 8e
-Il termine dans les trois premiers et que Vettel ne finit pas mieux que 10e

En cas d’égalité de points à la fin du Grand prix du Brésil, l’Allemand Sebastian Vettel serait sacré au bénéfice du nombre de victoires cette saison: il mène 5-3 avant cette dernière manche.