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Espace: un troisième essai encourageant pour la mégafusée de SpaceX

Nouvel essai ce jeudi 14 mars pour SpaceX. L'entreprise d'Elon Musk et sa mégafusée SuperHeavy, éavec son vaisseau Starship, la plus puissante fusée jamais construite, ont effectué un troisième vol test. Décollage depuis Boca Chica, au Texas, ce jour. Résultat : s'il reste des progrès à faire, c'est bien mieux que les deux fois précédentes.

La fusée SpaceX Starship Flight 3, lancée des installations de Starbase ce jeudi 14 mars 2024, près de Brownsville, au Texas.
La fusée SpaceX Starship Flight 3, lancée des installations de Starbase ce jeudi 14 mars 2024, près de Brownsville, au Texas. Getty Images via AFP - BRANDON BELL
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À chaque fois, ça va un peu plus loin. La première fois : un gros boum, après huit minutes de vol chaotique, et un pas de tir presque détruit. La deuxième : un décollage propre, mais une double explosion de la fusée Super Heavy et du vaisseau spatial Starship après leur séparation.

Cette troisième fois fait mieux : décollage et séparation encore plus propres, et même quelques manœuvres en demi-orbite pour Starship. Ce n'est qu'au moment de la rentrée sur Terre que le vaisseau a explosé alors qu'il traversait l'atmosphère.

Un échec réussi, selon les termes de SpaceX, car riche d'enseignements. Mais le chemin à parcourir est encore long, car ce sont bien des astronautes qui devront un jour monter à bord. Et clairement, ce n'est pas encore ça.

« Là, on a vu un vol qui a duré une heure. Si on veut rester plus longtemps dans l'espace, il faut commencer à avoir des panneaux solaires, des choses qui se déploient dans tous les sens, ça va devenir compliqué », commente Stefan Barenski, rédacteur en chef du magazine Aerospatium.

La qualification pour le vol habité est quelque chose d'extrêmement complexe. Donc, le simple fait de dire « on va mettre des gens dedans », et s'assurer qu'ils ne rôtissent pas, qu'ils respirent correctement, tout de suite, ça complique tout.

Test après test, SpaceX améliore donc néanmoins son engin, fidèle à son mode de développement itératif, inenvisageable chez une agence publique comme la Nasa, qui ne pourrait pas gaspiller de l'argent public en feux d'artifice répétés.

Il y aura donc au minimum un 4e essai pour parfaire le développement de l'engin spatial le plus imposant jamais construit (120 mètres de haut, 5 000 tonnes au décollage). L'enjeu, c'est de récupérer les deux éléments : la fusée Superheavy et le vaisseau Starship. Space X base tout son modèle économique là-dessus, les récupérer pour ensuite les réutiliser.

Il faut faire vite, de surcroît. Car la Nasa a fait appel à l'entreprise d'Elon Musk pour l'accompagner dans son projet de retour vers la Lune, avec une échéance aujourd'hui prévue en 2026. C'est en effet Starship qui pourrait poser sur le sol de notre satellite les premiers êtres humains depuis la fin du programme Apollo.

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