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Sida

Congrès mondial sur le Sida: où en sont les chercheurs?

Ce dimanche 23 juillet s'ouvre à Paris le plus grand congrès mondial sur le Sida, l'IAS. Quatre jours de colloques, conférences et séminaires scientifiques pour faire le point sur l'état de la science dans la lutte contre cette maladie. Il y sera donc question de soin et de traitement, mais également d'accès à ces traitements.

Photo datée de 2001 d'un virus VIH, agent causal du sida, au bord d'un lymphocyte.
Photo datée de 2001 d'un virus VIH, agent causal du sida, au bord d'un lymphocyte. (Photo: AFP)
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Près de 6 000 chercheurs du monde entier, des virologues, des immunologues et des généticiens ont rendez-vous à Paris ce dimanche pour le plus grand rassemblement au monde consacré à la lutte contre le Sida.

Il sera bien sûr question d'un hypothétique vaccin, mais 34 ans après la découverte de la maladie, celui-ci semble encore loin. Les chercheurs butent en effet sur un problème de taille : la capacité qu'a le virus de se dissimuler dans certaines de nos cellules immunitaires. Il reste ainsi caché, camouflé, attendant la fin d'un traitement pour réapparaître.

Le but aujourd'hui est donc de maintenir le virus en sommeil le plus longtemps possible en limitant les effets secondaires des traitements. Le problème, c'est que ces derniers sont lourds et chers. Y avoir accès peut donc être compliqué, notamment dans les pays du sud.

Il s'agit donc là d'un axe de recherche majeur et de nouvelles solutions devraient être présentées à l'occasion de ce congrès. On pense ainsi à des patchs à coller sur la peau, qui neutraliseraient le virus en faisant l'économie d'une prise quotidienne de comprimés.

Il s'agit là d'un exemple parmi d'autres, puisqu'il ne faut pas oublier non plus la prévention qui a fait de grands progrès ces dernières années. Les scientifiques restent cependant prudents, d'autant plus que les financements de la recherche contre le Sida diminuent.

L’idée est d’essayer d’éradiquer le virus chez les personnes qui sont déjà atteintes et qui sont traitées. Chose qu’on ne sait pas faire actuellement. Le deuxième élément c’est dans la clinique, parce qu’on est au début des nouveaux antiviraux à longue durée d’action, parce qu’ils vont être mis sous forme de patch, ou au contraire une injection sous-cutanée d’un produit, ou des médicaments couplés à des nano particules qui donnent une diffusion prolongée et permettent d’aller cibler ces cellules qu’on appelle «réservoir».

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Jean-François Delfraissy, co-président de l'IAS 2017

Simon Rozé

Une situation contrastée selon les continents

En 2030, le Sida sera de l'histoire ancienne. C'est l'objectif ambitieux affiché par l'Onusida. Et le progrès est là, puisqu'à l'échelle mondiale, le nombre de personnes nouvellement contaminées diminue, tout comme le nombre de décès.

Près de 37 millions de personnes vivent avec la maladie. Surtout, plus de la moitié d'entre elles suivent aujourd'hui un traitement. Une première.

On se rapproche ainsi de l'objectif des 90-90-90 fixé pour 2020. A savoir : 90% des personnes atteintes savent qu'elles sont malades, 90% d'entre elles reçoivent un traitement, et 90% de ces dernières présentent une charge virale indétectable, c'est-à-dire qu'elles n'ont quasiment aucun risque de transmettre la maladie.

Mais plusieurs points restent préoccupants. En premier lieu, la situation en Europe de l'Est et en Asie Centrale. A rebours de la tendance mondiale, l'épidémie y flambe, principalement par manque de politiques publiques.

La situation inquiète également en Afrique de l'Ouest et Centrale. Certes, il y a une diminution du nombre de contaminations, mais ce nombre reste élevé : plus de 6 millions de personnes y vivent avec le VIH. Il faut donc continuer les efforts de prévention notamment.

L'autre point de préoccupation est que les investissements ralentissent. Pour la première fois, ils ont même reculé en 2016.

Source : rapport Onusida 2017
Source : rapport Onusida 2017

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