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Science

Des plongées à 130 mètres sous la glace pour observer la faune et la flore

Cap sur le pôle Nord. Une expédition scientifique française va quitter le port de Concarneau (Finistère) dans la nuit de jeudi à vendredi 17 janvier, avec pour objectif de recenser la biodiversité sous-marine de l’océan Arctique à plus de 100 mètres de profondeur.

Le pôle Nord.
Le pôle Nord. Gettyimages/Sue Flood
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A la barre : Roland Jourdain, double vainqueur de la Route du Rhum. Les cales remplies de matériel scientifique, la goélette Why va lever l’ancre à l’aurore, pour une mission scientifique inédite : passer dix-huit mois dans le cercle polaire pour effectuer des plongées à grande profondeur sous les glaces.

« On travaille sur trois axes autour de l’exploration sous-marine, explique Ghislain Bardout, le chef d’expédition. Le premier, c’est un travail audiovisuel, avec des documentaires très qualitatifs sur l’univers polaire et en particulier sous-marin ; le deuxième, c’est un travail scientifique de recherche sur la biodiversité sous-marine, la cryosphère - l’étude de la glace et de la banquise. Et enfin, sur la physiologie humaine, plus particulièrement lors des plongées. »

En effet, la plupart de ces recherches vont être réalisées par des plongeurs, qui pourront descendre jusqu’à 130 mètres de profondeur, dans une eau dont la température est comprise entre 2°C et -1,8°C. Des plongées de ce type, il devrait y en avoir environ 400 jusqu’au mois d’octobre 2015, tout au long de la côte ouest du Groenland, en suivant le recul de la banquise.

Mieux connaître un monde vulnérable au dérèglement climatique

L’intérêt de cette mission, c’est avant tout de permettre d’approfondir « la question de la fonte de la banquise, du réchauffement de l’Arctique, et de leur impact sur la biodiversité », explique Ghislain Bardout. Dans cette biodiversité, on trouve par exemple un animal très méconnu, le requin du Groenland.

Imaginez un poisson pouvant atteindre 7 mètres de long, doté d’une mâchoire gigantesque lui permettant de grignoter tout ce qui passe à portée, qu’il s’agisse de phoques, d’orignaux ou même de rennes qui seraient tombés sous les glaces. Il serait même capable d'engloutir des ours polaires ! Ce requin intrigue vraiment les scientifiques, parce qu'en plus, il a une espérance de vie incroyable, jusqu’à 200 ans.

Bien sûr, cette expédition ne se limitera pas qu’à l’observation du requin du Groenland. L’équipage du Why aura peut-être la chance d’observer toute une faune et une flore exotique, jusqu’ici très méconnue, à l’image des anges de mer, un petit mollusque très coloré, ou encore des morues polaires.

Bref, l'objectif : découvrir et connaître au mieux la richesse de cette biodiversité encore très mystérieuse, et surtout très sensible, vulnérable face au moindre dérèglement climatique.

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